Coordination rurale – Fortes tensions pour les producteurs de grains
Communiqué
Depuis plus d’un an, les prix des céréales et des oléoprotéagineux, dictés par le marché mondial, sont inférieurs aux coûts de production européens. Les outils de régulation du marché ont tous disparu et le système des aides directes a montré depuis fort longtemps son incapacité à garantir un revenu pour les céréaliers.
Certains maillons de la filière, qui « ne jouent pas collectif », déstructurent la production pour se nourrir de la déformation de notre balance commerciale agroalimentaire.
Des intérêts divergents qui nuisent à la filière
Ainsi, le déficit en protéines végétales de l’UE (55 millions de tonnes importées chaque année, dont principalement des graines et du tourteau de soja) est savamment entretenu pour permettre un excédent artificiel de 30 Mt de céréales qui a actuellement bien du mal à trouver preneur, ruinant de concert les paysans européens et africains.
Retrouver un équilibre entre céréales et oléoprotéagineux
Souhaité par plus de 90 % des agriculteurs, le rééquilibrage des productions entre céréales et oléoprotéagineux est pourtant violemment combattu par les grands marchands de grains qui arrivent même à laver le cerveau de certaines organisations agricoles…
Le miroir aux alouettes de la grande exportation
Condamnés à exporter leur blé sur les pays tiers, les céréaliers français sont les plus pénalisés de l’UE. Un contexte qui leur fait prendre conscience qu’ils sont dans la même situation que les éleveurs laitiers : incapables d’être compétitifs face à des pays neufs aux charges et aux contraintes plus faibles, et tentés de s’agrandir pour trouver une rentabilité illusoire ! A l’occasion de son Congrès, qui se tiendra à Bourges le 26 janvier prochain, l’OPG s’intéressera à la crise que traverse la profession.