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Accord syndicat et patronat sur l’emploi : Ça bloque !

Les 10 et 11 janvier, syndicats et patronat devraient signer un compromis sur la sécurisation de l’emploi. La négociation enclenchée depuis 3 mois s’enlise en un véritable blocage. La CGT communiquait ce matin sur sa position. C’est NON  au renforcement de la précarité et au recul des droits du travail !

 

Patronat et syndicats sont sur deux planètes distinctes. L’un défend la flexibilité à tout va, seule option d’après lui pour booster la compétitivité. En face, les autres, venus à la table pour sécuriser l’emploi, voient avec ahurissement le patronat revenir sur leurs droits, le contrat à durée indéterminée devenir intermittent, les recours des salariés en justice plus que limités, le licenciement praticable sans contrôle …

Flexibilité et licenciements sans contraintes

« Le patronat s’est servi de cette négociation pour se donner toutes les facilités de jouer de la flexibilité et licencier sans contraintes et sans compensation pour le salarié », constate Denis Schnabel, UDCGT.

Contrat de projet

Le texte du patronat proposé aux syndicats décline deux éléments clé : le contrat de projet, un CDI qui durerait le temps d’une mission.  A la fin de celle-ci, l’employeur licencie le salarié sans avoir à appliquer les droits liés au licenciement économique. « C’est un CDD déguisé, proteste la CGT, et vous pouvez en plus ne pas savoir exactement quand cette mission prendra fin ».

Facilité de restructuration

Le 2e point avancé par le patronat vise à faciliter les restructurations. Il propose une négociation collective tous les deux ans, pour fixer le temps de travail, les fluctuations de salaires, la mobilité interne… et quelles que soient les clauses du contrat de travail, l’accord collectif primerait. « L’employeur pourra donc vous obliger à travailler sur un autre site situé dans un rayon de 50 km, sans augmentation de salaire et si vous refusez, vous serez licencié sans avoir accès aux compensations liées à un licenciement économique ».

Une mutuelle pour tous

Pour l’organisation syndicale, le texte du Medef, offre l’état de droit au patronat qui peut jouer des salariés comme de variables d’ajustement. « C’est une révolution du droit du travail », assènent les syndicalistes.

Mais en face, les compensations semblent bien minces : le patronat propose une mutuelle dont il pourrait prendre au maximum 50% du montant des cotisations. Intéressant, mais encore faut-il avoir un emploi pour en bénéficier et le problème actuel des salariés, c’est un chômage qui se propage sans que personne n’arrive à stopper l’épidémie.

CGT et FO sont contre

Pour la CGT, qui voit les usines fermer les unes après les autres et les salariés perdre tout espoir, précariser encore plus l’emploi, relève de l’incohérence. Impossible de signer une telle proposition. On est loin de ses revendications ! Et la CGT est le syndicat en tête des élections professionnelles.

FO la rejoint sur le principe. La CFDT est partagée.

Le Medef, quant à lui, refuse pour l’instant la taxation sur les CDD.

Un enjeu politique déterminant

Des intérêts qui divergent, une situation nouée, à moins de revoir l’organisation du travail  et de ne plus s’enfermer dans les dispositifs actuels.  Force est de constater qu’il semble peu probable d’aboutir à un compromis. Pour être entériné, un accord ne doit pas rencontrer l’opposition de plus de deux syndicats.

Cette réforme que François Hollande voulait symbolique est un enjeu politique déterminant, qui marquera le quinquennat.

En cas d’échec, le Président s’est engagé à légiférer. Dans ce cas, le texte présenté en Conseil des ministres avant février, donnerait le ton.

 

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