AG des maires – Des élus remontés contre toutes les dernières mesures !
L’assemblée générale des maires des Vosges aura lieu le 4 novembre au centre des congrès à Épinal. Un point de mi-mandat et beaucoup d’irritation face aux méthodes du gouvernement et à la fin des contrats aidés.
“On arrive à mi mandat et c’est un moment important. On commence à voir des chantiers structurants se mettre en place, déclare Dominique Peduzzi, président des maires des Vosges. On nous promet un pacte de confiance, mais on ne sait plus trop ce qu’est la confiance. Quand on entend ce que le gouvernement pense des maires : trop gros, trop lent, trop cher, trop tout … on s’interroge !”.
L’eau, la mesure qui fâche !
Il met sur le tapis la question de l’eau et l’assainissement, dont la compétence devient obligatoire pour les intercommunalités au 1er janvier 2020. “Vu de Paris, les communes ne savent pas faire, mais on gère l’eau pour 30 millions de personnes, donc on ne doit pas faire si mal que ça ! Dites-moi qui ça va intéresser de faire des km pour amener l’eau à 150 personnes ? Les élus sont remontés contre toutes ces incohérences “. Les députés ont refusé que le transfert soit optionnel.
86 000 temps pleins pour faire le boulot des élus
“On, dit qu’on coûte trop cher, mais les 4/5 des conseillers ne sont pas payés et font le job. Il a été calculé que 5hpar élu pour 600 000 élus faisaient l’équivalent de 86 000 temps pleins ! Moi je vois plutôt des maires qui vont acheter des produits pour la commune avec leur indemnité !” témoigne Dominique Peduzzi.
Décalage entre la vision technocratique et la réalité des territoires
Les maires ont un rôle de proximité et sont le dernier recours des habitants quand ils ne savent plus vers qui se tourner. Les députés qui ont un mono mandat ne connaissent pas la réalité quotidienne d’un maire sur le terrain. Ça donne des élus déconnectés de la base. D’où un décalage entre la perception technocrate et la réalité des territoires.
Allonger le temps d’intervention
“On nous dit inefficaces dans la gestion de l’eau, poursuit le président des maires des Vosges. Tout n’est pas parfait mais il faut relativiser. Qui est d’astreinte jour et nuit ? À qui on demande de fournir des bouteilles quand il y a un problème d’eau ? Si la gestion passe à l’intercommunalité, il n’y aura plus d’astreinte de nuit et la réparation pourra mettre une semaine au lieu d’un jour ou deux”.
Où est la confiance ?
“On nous parle de confiance, mais cette marche qu’on n’arrive pas à passer est usante. On a 13M€ à rendre alors qu’on est la dernière structure à pouvoir accompagner un collectif. 300M€ accordés se sont envolés juste parce que les préfets n’avaient pas signé la procédure, mais quand un permis de construire est déposé, le projet est engagé ! Les maires comptaient sur cet argent. Tout est fait sans concertation !”
Fin des contrats aidés, toute une organisation mise à mal !
La suppression des contrats aidés est annoncée mi août. “Comme réunit-on un conseil municipal entre le 15 et le 31 en respectant les délais de convocation ? A la rentrée des gens se retrouvent sans emploi du jour au lendemain alors que les maires s’étaient engagés. Des parents se sont retrouvés à devoir trouver dans la semaine un mode de garde de leurs enfants puisque des activités ne pouvaient plus se poursuivre. Qui gère l’impact de ces mesures ?”.
Pas de concertation !
“C’est tout autant la forme qui nous irrite que le fonds ! Et ce n’est pas un hasard si on enregistre 25 démissions de maire sur 507 communes sans compter celles des conseillers ! Qu’on donne plus de place à la parole des élus !“. L’Assemblée du 4 novembre au Centre des Congrès d’Épinal promet d’être houleuse !
