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Gugney-aux-Aulx-Mirabelle, le petit fruit qui a la pêche !

La récolte de la mirabelle touche à sa fin, mais à Gugney-aux-Aulx, on croit à l’avenir de ce petit fruit prometteur et à ses déclinaisons commerciales. Il y a des marchés. Visite avec le préfet de l’exploitation du GAEC en plein boum et de la coopérative vosgienne.

L’aventure démarre en 1995 avec le groupement de 8 exploitations en GAEC, pour que la production fruitière devienne la production principale. « Au niveau de la PAC (politique agricole commune), il n’y a pas de subvention ni de DPU (droit à paiement unique) pour les vergers », rappelle Jean-Marie Houot, un des associés fondateurs.

50 ha de vergers

Commencée sur 12 ha, l’exploitation en fait 50ha aujourd’hui. « Le GAEC compte 7 associés, puisque l’un d’eux est décédé cet été, 2 salariés et 1 apprenti soit 7 équivalents temps plein », détaille l’arboriculteur. L’exploitation compte aussi 8,5 ha de quetsches et 5,5ha de cerises acidulées pour 36 ha de mirabelles, dont 5 ha ne donnent pas encore.

Variétés précoces et tardives

« Au départ, nous avions planté 2 variétés, explique Jean-Marie Houot. Mais la récolte était concentrée sur 12 jours. Ce qui était difficilement gérable en termes de rentabilité. Nous avons tout coupé, et replanté des variétés plus précoces ou plus tardives, pour que ça s’échelonne davantage ».

Cueillette à la main

Les arbres sont taillés bas pour que la cueillette puisse se faire à la main, condition essentielle pour la qualité du fruit de bouche. « C’est 1800h de taille et on peut aller jusqu’à 60 saisonniers sur le mois de cueillette »,

250T dont 80T de fruits de bouche

Cette année, la production du GAEC est estimée entre 250 et 280 T dont 80 T de fruits de bouche. « Au 12e jours de récolte, on a cueilli 1/3 de la production, observe l’exploitant. C’est dans les premiers jours de septembre qu’arrivent les volumes et tout se joue au jour près. S’il pleut, toutes les fleurs ouvertes sont décimées, celles qui ne le sont pas donneront des fruits ».

Quand les cueilleurs ne viennent pas…

Escabeaux et paniers à disposition, les cueilleurs font rouler les mirabelles dans le panier qu’ils tiennent bien haut. Un mouvement du pouce et de l’index et ça doit débiter car ils sont payés au kg. « Les étudiants, c’est le top !, reconnaît-il.  Ils viennent pour ça. Ils ont faibles et ils y vont. Depuis la rentrée, Pôle emploi prend le relais. Mais depuis 2 jours, je demande 22 personnes et 17 sont présents au matin. Si ça continue, on va perdre une partie de la récolte ».

Contrat CDD pas adapté

Le recrutement se fait sur le Bassin de Charmes-Vincey Dompaire-Mirecourt. La cueillette dure 30 à 35 jours. « Nous préférons réguler et avoir tous les matins environ 25 cueilleurs pour faire 25 à 30 T ». L’arboriculteur regrette que les contrats ne soient pas adaptés. Il doit utiliser le CDD alors que la cueillette dépend du temps. « S’il pleut, pas de récolte ! Les fruits risquerait de tourner trop vite ». Le CDD ne permet pas vraiment la flexibilité nécessaire.

DarDar, de nouveaux arboriculteurs

« La Lorraine est la seule région où la surface en fruit augmente surtout dans les Vosges et au travers du projet Dardar,  qui prévoit la plantation de 200ha de mirabelliers sur 5 ans, la Lorraine cherche de nouveaux arboriculteurs ». Il faut dire que des 40000T produites en 1960, la Lorraine ne produit plus aujourd’hui que 9000T !

Tous les ans, on en manque !

Il y a un vrai potentiel de développement. La demande est là, il suffit d’y répondre. « Nous, on y va tout doucement, précise Jean-Marie Houot. La mirabelle de Lorraine est de très bonne qualité. Tous les ans, on en manque. La transformation est maîtrisée et on gagne en quantité et en marchés chaque année. On vient d’entrer chez Baby Fruits et on a les plus gros producteurs européens ».

La filière se porte bien

La coopérative revendique une traçabilité complète depuis 1993. Elle développe les fruits au sirop, les grignotines, produits lyophilisés et surgèle ses fruits depuis 2003. Depuis peu, elle produit même de l’huile à partir des noyaux de mirabelle pour les produits cosmétiques. « Rien ne se perd et la filière se porte bien », conclut l’arboriculteur.

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