Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.

Bussang – Une histoire belge vue par Darina Al Joundi

Darina Al Joundi, actrice née à Beyrouth et fervente militante du droit des femmes, était invitée samedi au Théâtre du peuple par le CGT pour  parler de la création belge « La jeune fille, folle de son âme » et à travers elle, de l’amour, du désir et de la sexualité.

Cet été est belge au Théâtre du peuple avec une création de Fernand Crommelynck auteur belge (1885-1970) mise en scène par le directeur du Rideau à Bruxelles, Michaël Delaunoy. « Et cette pièce est terriblement d’actualité », s’étonne Denis Schnabel, secrétaire départemental de la CGT.

Affronter désirs et tentations

Carine se marie, après 5 ans passés dans un couvent. Le couple passe 24h dans sa chambre pour sa nuit de noce, et quand il sort, il se trouve confronté à une société de contradictions, à la tentation, à l’affluence des désirs. Les êtres se testent entre tabous, croyances religieuses, interdits et permissivité. C’est la jungle.

Chacun peut s’y projeter

« L’auteur décrit des comportements en avance sur son temps. Le chasseur voyeur, l’amour explorateur, l’homosexualité mal assumée, ou encore la mère qui se bat avec sa maternité. On a une série d’actions concentrée comme dans une cocotte minute. La pièce est assez riche pour que chacun puisse s’y projeter», poursuit le metteur en scène.

Différents points de vues

« La pièce livre tout une série de points de vue différents sur l’amour et la sexualité », apprécie Darina Al Joundi. Avec l’ouverture sur la forêt, le metteur en scène crée une espace poétique du paradis perdu. On plonge au cœur de la nature humaine avec toutes ses contradictions. « On n’est jamais capable de connaître l’autre. Des choses vont se révéler. Il y a un coté initiatique dans cette confrontation ». Et la mise en scène joue sur les métaphores.

Interroger nos representativités

Pour la CGT, « cette rencontre culturelle autour d’une création existe depuis 8 ans. Elle, permet d’interroger nos représentativités, de les croiser et de se rendre compte de la multiplicité des regards, explique Denis Schnabel.

Darina Al Joundi est née au Liban. Elle est actrice depuis qu’elle a 8 ans et a dû fuir en 2005, son pays qui ne tolérait pas qu’une femme puisse faire ce métier. Elle a choisi la France pour défendre la laïcité et le droit humain et elle vient d’obtenir la nationalité française en janvier 2012.

Traiter la sexualité avec naturel

Elle porte la problématique des femmes arabes et son travail s’attache à la sexualité. « Quand les femmes traiteront de leur sexualité avec naturel, on aura fait un pas vers la liberté ». Pour l’instant, les codes ancestraux restent bien ancrés dans l’inconscient collectif et si la parole est assez libre, les comportements sont loin de l’être.

Transformer le travail

Serge Le Gloanec est responsable des questions culturelles à la CGT. « Ca fait 8 ans que nous invitons quelqu’un qui porte une problématique similaire à celle de la pièce, mais décalée, explique-t-il. Darina Al Joundi porte la problématique des femmes arabes. Elle est actrice et auteur, et parle de sexualité dans son travail. La question du féminisme au cœur du syndicalisme est également révélatrice. Mais la vraie question pour le syndicat est de réfléchir à comment transformer le travail, sans attendre de changer de société».

S’ouvrir l’esprit

Pour la CGT comme pour Darina Al Joundi, l’évolution et la transformation passe par l’art et la culture, par l’esprit critique et l’ouverture d’esprit qu’ils engendrent. C’est pourquoi la CGT tient à ce rendez-vous estival comme à un outil de compréhension de la société.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page