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Comment résoudre le problème de la Pollution de la Cleurie ?

Vendredi soir, Gérardmer Solidaire organisait une réunion salle des armes à Gérardmer pour poser à tous le problème de la pollution de la Cleurie. La pollution est avérée. Les mesures récentes confirment des taux de glyphosates et Ampa supérieurs à la norme tolérée pour la qualité environnementale. Ce qui a conduit Éric Defranould à remettre la question sur la table.

« Les taux qui sont jusqu’à 5 fois plus élevés que ceux relevés par l’agence de Bassin Rhin Meuse de 2012 », souligne Jean-François Fleck, Vosges Nature Environnement. Le dossier n’est pas nouveau, mais il n’avance pas ! Les entreprises de textile qui font du blanchiment savent qu’elles polluent, mais elles assurent ne pas avoir de solution.

Le blanchiment pollue, c’est un fait

Séverine Crouvezier, directrice de Crouvezier Développement à Gérardmer, est la plus concernée, parce que son entreprise épure plus le tissu, mais les sociétés Doridant et Parmelentat sont aussi concernés. Elle reconnait  ce problème de pollution. “Ce ne sont pas des produits utilisés par l’entreprise, mais les eaux de rinçage des textiles importés et traités dans leur pays de production, qui polluent“. La seule solution serait un système de filtres.

Des filtres qui feraient perdre à l’entreprise, sa compétitivité

“Mais si l’investissement de l’installation peut facilement être aidé, il reste encore le coût de fonctionnement. Le changement fréquent des filtres entrainerait une hausse du coût de production qui n’est pas compatible avec la concurrence sévère du secteur et que l’entreprise n’est pas en capacité d’assumer“, explique-t-elle. Or la collectivité, même si elle le souhaitait, ne pourrait pas intervenir pour une aide sur des coûts de fonctionnement.

Continue-t-on la politique de l’autruche ?

C’est la rivière la plus polluée de France, parce qu’elle compte sur son cours, 3 entreprises de blanchiment. Est-ce qu’on continue à pratiquer la politique de l’autruche?” interrogent les associations de défense de l’environnement. Et le contrôle ne porte que sur certaines analyses, mais il y en a certainement d’autres qui ne sont pas détectées parce qu’elles ne sont pas recherchées et qui cumulées, rendent le mélange explosif pour la santé et en période d’étiage, les concentrations atteignent des sommets”.

Un problème qui dépasse le cadre du bassin

Ce problème de pollution du blanchiment dépasse le site. Le Tholy rencontre le même problème. Les rejets contiennent des molécules dangereuses pour la santé et pour les écosystèmes qui sont en train de muter. “Il faut que la population se mobilise et interpelle ses élus”, insistent les militants, ou cette pollution risque d’altérer l’image de la Perle des Vosges et de contrebalancer l’attractivité du bassin.

Une réponse internationale ?

Un débat qui a sa place dans les défis environnementaux à relever. Peut-être, la réponse ne dépend-elle pas seulement du local ? Doit-on imposer au niveau européen de la fibre bio ?

 

B.Boulay

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