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Compostelle accessible en mobile dream !

Si les autres pouvaient le faire, pourquoi pas eux ? 50 personnes, dont 12 handicapées se sont lancées cet été, sur les chemins de Compostelle. 12 jours entre le Lot et les Pyrénées à vivre une aventure qu’ils croyaient inaccessible ! Ils en faisaient le compte-rendu à l’usine Norske Skog, vendredi 4 octobre.

Ils l’ont fait et ils en sont sacrément fiers ! 12 personnes handicapées sont parties avec 38 personnes valides et volontaires, sur les chemins de Compostelle.

Ces chemins de randonnée qui paraissaient inaccessibles pour des personnes à mobilité réduite, le sont devenus grâce à ces drôles d’engins électriques tout terrain, les mobiles dreams.

Sans sponsors, le projet n’aurait pas été possible

Soutenu par des entreprises qui défendent la diversité, comme la communauté d’agglomération d’Épinal, Norske Skog, Mangerot distriboisson, Avenir Immobilier, APS Intérim et Prêt à partir, le projet a pris forme.

« Cette aventure-là montre que l’accessibilité peut progresser à tout moment , mais le mobile dream est très cher », commente Daniel Colin, ESAT Dinozé. Sans sponsors, Compostelle n’aurait pas été accessible.

L’aventure jusqu’au bout

Ils ont vécu l’aventure jusqu’au bout, couchant sous des tipis et prenant eux-mêmes en charge toute la logistique. « Au début de l’aventure, les pèlerins nous ont vraiment portés, témoigne Michaël Leclair de l’ESAT de Nancy. On y a été tous ensemble et c’est un très beau message ». Ils sont passés à Rocamadour et Lourdes, des symboles très forts pour ces personnes handicapées.

12 mobiles dreams

Mobilité réduite ne veut pas dire invalidité ! Ils le prouvent. Avec 12 mobiles dreams, encadrés par des CRS en vélo et des personnes valides, ils se sont lancés à l’attaque des dénivelés. Comme les marcheurs, ils ont eu chaud, ont dû se battre avec le terrain ,– il a parfois fallu rempierrer le chemin pour arriver à passer  dans les Pyrénées-, et faire preuve de détermination.

Comme les autres

Mais comme les pèlerins valides, les 12 personnes en situation de handicap se sont émerveillées devant la beauté des paysages. Elles ont éprouvé la joie d’arriver au bout de l’étape et d’y être accueillis. Elles ont partagé chaque moment de l’aventure, ses bonheurs, mais aussi ses difficultés. Le camp n’était pas aussi facile à monter que ça. Les montages démontages des tipis ont pris du temps. Ce qui a parfois reporté le diner bien tard.

Que du bonheur !

Mais ces moments de vie restent inoubliables pour chacun des participants. Il y a eu beaucoup d’émotions, de sentiments, d’échanges et de liens qui se sont créés. Christophe parle du dépassement de ses limites,  Romain de la solidarité et de l’authenticité des échanges. Stéphane retient les rencontres. Mais tous témoignent : « Que du bonheur ! ». Ils en ont encore l’émotion à fleur de voix en en parlant, et sourient en revivant ces moments intenses.

Une société qui ne tolère pas l’exclusion

Mais tous défendent une même chose, une société respectueuse. Rendre les locaux et les activités accessibles à tous, est une façon de penser, qui place la différence, comme un facteur d’ouverture et de richesse  et ne tolère pas l’exclusion.

ESAT : Etablissement et service d’aide par le travail

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