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CUMA – Le drone, l’outil de l’agriculture de demain ?

La fédération des CUMA des Vosges tenait son assemblée cet après-midi. Avec un investissement de 2,3M€ par an, les CUMA peuvent acheter 90 à 100 machines. Un montant constant qui permet aux exploitants de suivre l’évolution technologique et aux jeunes de démarrer. Au programme, l’intérêt du drone en agriculture présenté par Thibaud Leroy, expert de la Somme.

L’achat en commun reste la solution la plus économique, qui permet de travailler avec du matériel de plus en plus performant, mais aussi de plus en plus cher, déclare le président, Bernard Sion. Mais travailler ensemble est contraignant. Ça demande une très bonne organisation pour optimiser l’utilisation du matériel. Être responsable, c’est arbitrer les demandes simultanées. Dans tous les groupes, il faut avoir le respect des gens qui donnent pour leur groupe.”

Des règles de fonctionnement

Et de poursuivre sur un rappel des règles coopératives : “Le matériel doit être entretenu et la planification peut engendrer des déceptions, mais respecter cette gestion, garantit la cohérence du groupe, tant sur le plan financier qu’humain. Nous sommes de moins en moins nombreux et c’est uni et soudés que nous relèverons les défis qui nous attendent.

Un travail basé sur les relations humaines

Aujourd’hui, on parle d’économie circulaire, de circuits courts, d’aller vers la suppression des produits phytosanitaires.  On voit émerger des concepts qui s’appuient sur des synergies. Le système coopératif des CUMA prépare les agriculteurs à développer ces maillages et à un travail basé sur les relations humaines.

Le drone est-il la solution révolutionnaire ?

Première chose, voler sur le bassin d’Épinal est particulièrement délicat, confie Thibaud Leroy, du fait des nombreuses bases militaires ou sites protégés. Thibaud Leroy présente un drone léger de 800gr qui permet un survol de 30mn, soit 150ha/j en hiver et 300 à 350ha/J quand les jours rallongent.

C’est très réglementé

Ça ressemble à un jouet mais c’est très réglementé“, prévient-il. Il vole à une altitude de 150m, (plus bas que les nuages), et pour piloter un drone, il faut passer le brevet ULM et déposer les consignes avant chaque vol : sur quelle commune, le drone va-t-il voler pour quoi faire, plan de vol… “Le pilote est assujetti au code de l’aviation publique et aux lois du respect de la vie privée. On est très surveillé par l’aviation civile”.

4 fois plus précis que l’oeil humain

Le drone est entièrement guidé par GPS. Il transporte des capteurs qui vont enregistrer l’intensité de l’énergie lumineuse. Seul, le vent quand il est supérieur à 60km/h, l’empêche de voler. Ces images permettent d’ajuster au plus près les traitements nécessaires et en particuliers pour l’azote. “Les données collectées par un drone sont 4 fois plus précises que ce qu’enregistre l’oeil humain“, souligne Thibaud Leroy. Par contre, les fichiers sont beaucoup trop précis pour l’utilisation que l’on peut en faire et sont très lourds”.

Des traitements modulables sur une même parcelle

Pour le Colza, un vol à l’entrée de l’hiver et un à la sortie sont suffisants. Pour le blé, les données doivent être calées en fonction des variétés et des conditions climatiques. “L’idée serait d’aller encore plus loin et de proposer des cartes de modulation de traitement sur une même parcelle en fonction du zonage et du matériel. Pour moi, un carré de modulation utile, c’est 400m2″.

Un outil pour demain

Un drone coûte environ 26 000€ à l’achat et 15€/ha pour 2 vols en prestation de service. Il pourrait bien devenir un outil courant pour la surveillance des cultures de demain.

Les chiffres 2014

Il y a 62 CUMA dans les Vosges, qui regroupent 850 exploitations sur 1670, soit 1 sur 2.

Chacune compte en moyenne 15 adhérents et facture 52 000€ de prestations, soit une facture moyenne de 3500€ par exploitation.

Le Conseil général a subventionné 150 000€ de matériel en 2014, pour 25 dossiers.

CUMA : Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole

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