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Épinal – Les violences faites aux femmes, élus et professionnels en parlent

La parole est loin d’être libérée ! Les élus, les professionnels avaient saisi l’opportunité de l’exposition de Karine B et Senso au Commissariat pour ouvrir le débat. Mais le public n’était pas au rendez-vous … Le dialogue s’est noué entre institutions concernées. Il faudra persévérer.

Prévisible et décevant, seuls les gens qui sont confrontés à des situations de violence étaient présents à ce débat, rue de Maix. Un dialogue d’experts, intéressant mais pas suffisant.

Encore du chemin …

La brigade de protection des familles, le centre d’information des femmes (CEDIFF), Emeline Cunat, le substitut du procureur, Isabelle Rameau, des avocates de la famille, Maitre Carine Deschamps et des élus ont  échangé leurs expériences du secours qu’apportent les dispositifs, mais aussi de leurs faiblesses et du chemin qu’il reste à parcourir.

Un accueil qui doit être immédiat

La souffrance de ces femmes est beaucoup mieux prise en compte, mais beaucoup de points pêchent encore. Les institutions sont désormais sensibilisées à l’état psychologique de la femme qui va passer la porte du commissariat ou d’une association, pour se faire aider. En le faisant, elle se sent encore plus coupable et il est inconcevable de la faire attendre avec d’autres demandeurs. C’est là qu’intervient la brigade de protection des familles. Elle prend en charge la victime et la rassure. Elle la sécurise.

Tout signalement déclenche une investigation

“Il est très difficile pour la victime d’accuser son bourreau, elle se sent solidaire de lui, (d’autant plus qu’il alterne les coups avec les fleurs), c’est le syndrome de Stockholm, explique le commissaire Michel Klein, directeur de la sécurité. C’est pour ça qu’au niveau du département, il n’y a plus de main courante. Toute démarche de demande d’aide ou tout signalement déclenche une enquête d’investigation”.

Beaucoup d’ex conjoints

Le directeur de la sécurité publique évoque le pervers narcissique, manipulateur ou non, les violences psychologiques, les problèmes d’alcool qui aggravent les choses et les font déraper, l’état de dépendance dans lequel le conjoint violent maintient sa compagne (plus de papier d’identité, pas de carte de paiement…).”Nous avons aussi beaucoup d’affaires impliquant des ex-conjoints parce qu’ils sont en contact pour les enfants et que le moindre obstacle fait ressurgir la violence“, poursuit le commissaire.

La garde à vue fait réfléchir

“La victime veut savoir si elle va être confrontée au conjoint ou si leur jeune enfant va devoir témoigner, évidemment que non !”, précise Alexandre Remy. “On n’a jamais vu de cas de représailles, après avoir demandé de l’aide”, rassure Michel Klein. Dans les Vosges, on compte 12 000 interventions pour violences par an, dont plus de la moitié concernent des violences conjugales. “La garde à vue fait réfléchir le conjoint violent, insiste le substitut du procureur Isabelle Rameau, c’est très difficile à vivre“.

Des photos

Les choses ont bien progressé mais il reste des aberrations, comme avoir un examen médical 1 mois et demi après les coups ! Les photos sont une preuve suffisante pour l’enquête. “Mais il faut bien veiller à accueillir ces femmes, car si elles sont refoulées, elles ne reviendront jamais !“, insiste l’avocate Maitre Carine Deschamps.

Un téléphone d’extrême urgence

Pour les cas d’extrême danger, un téléphone peut être remis. Il y en a 3 sur les Vosges. La ville d’Épinal envisage d’en acquérir aussi, mais le téléphone relié au réseau de sécurité coûte 5200€. Le téléphone n’a qu’une touche qui déclenche l’alerte. La personne est aussitôt géolocalisée et la conversation est enregistrée dès le déclenchement.”On est dans un pays où une femme meure encore tous les 3 jours sous les coups de son conjoint, alors on a besoin de vous !, conclut le commissaire, surtout en sachant que  le chiffre réel des violences est certainement supérieur de 50% à celui qui est connu.

http://www.actu88.fr/la-violence-faite-aux-femmes-a-visage-decouvert/

 

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