Le procureur, Étienne Manteaux et le commissaire Patrick Roussel faisaient le point sur l’homicide involontaire survenu dans la nuit de jeudi à vendredi, place d’Avrinsart. Un homme de 29 ans a pris un coup de couteau qui lui a été fatal.
Jeudi soir vers 23h50, un homme git à terre, place d’Avrinsart. L’artère fémorale est touchée. Il a perdu beaucoup de sang et il se trouve dans un état critique. Les médecins du Samu stoppe l’hémorragie, mais la victime succombera à un arrêt cardiaque pendant le transport à l’hôpital, sans qu’il soit possible de la réanimer.
L’agresseur se présente aux policiers
Un jeune homme de 22 ans se trouve sur place et se présente aux policiers comme l’agresseur. Il veut donner sa version des faits. “Il a vraiment collaboré à l’enquête”, confirme le procureur. Le drame fait suite à une partie de poker commencée à 5 au Snack. À la fermeture, 3 d’entre eux décident de continuer au pied d’un immeuble.
Ils avaient un peu bu
Mais bientôt, la partie tourne court. Un peu alcoolisés (0,74gr d’alcool dans le sang), les joueurs en viennent aux mains pour un motif futile. Les 2 hommes se connaissaient, mais n’avaient pas de différends antérieurs. Comme ils s’empoignent, une 3e personne cherche à les séparer.
Le coup de couteau touche l’artère fémorale
Le jeune homme veut repousser son adversaire et pour le tenir à distance, il sort son couteau papillon dont il donne un coup à la victime. Le coup perfore l’artère fémorale, et le blessé, au lieu de faire un garrot, se met à courir sans se rendre compte de la gravité de sa blessure. ” C’est une lame très pénétrante et le problème de ce type de blessure, c’est qu’on ne sent pas tout de suite la douleur”, commente le procureur.
En détention provisoire pour prévenir les troubles
Le blessé déclare qu’il va à l’hôpital. Mais il s’écroule une centaine de mètres plus loin. C’est là que les secours le trouvent. Il ne survivra pas à cette hémorragie et décèdera pendant le transport à l’hôpital. “Je vais requérir la détention provisoire compte tenu de la gravité des faits, pour ne pas risquer de troubles de l’ordre public, même si les 2 familles bien insérées sur le quartier semblent vouloir faire leur deuil et calmer les esprits”, annonce le procureur.
Homicide involontaire
Lors de son audition, l’agresseur a reconnu les faits. Il se trouve qu’il avait fait l’objet d’une mention pour refus d’obtempérer et actes d’intimidation sur des policiers avec une binette. Il devait être jugé le 31 mars. Il est mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Des faits passibles d’une peine allant jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle.
