FDSEA – L’agriculture de demain se conjugue au Collectif
Réunis en assemblée générale à Thaon-les-Vosges, les agriculteurs ont fait le point. Les producteurs veulent vivre de leur travail. Ils refusent d’être la variable d’ajustement entre les industriels et la grande distribution. Ils ont besoin de terre, d’une réglementation claire et de se protéger des prédateurs.
Les problématiques évoquées ne sont pas nouvelles, mais la situation n’évolue pas vraiment. “Les agriculteurs ne vont plus pouvoir jouer en solo. L’agriculture de demain va devoir se conjuguer au collectif pour pouvoir peser sur les orientations qui les concernent“. C’est du moins ce que défend Jérôme Mathieu , président de la FDSEA des Vosges. Il parle d’ouverture, de débat et de faire évoluer les certitudes …
Vivre de son métier sans dépendre des primes
Producteurs laitiers et éleveurs refusent d’être la variable d’ajustement pour les industriels laitiers et la grande distribution. “Nous devons sortir de la spirale du prix bas“, déclare Philippe Nicolas pour la commission élevage. Aujourd’hui, la nécessité de soutenir l’élevage est reconnue au niveau national. Pour l’agneau, seulement 45% de la consommation en France est d’origine française. Il y a du développement possible à condition qu’on ne leur impose pas la dégressivité des aides au delà de la 500e brebis.
Azote et taux de protéine
Les contraintes dans certaines zones sensibles, empêchent les traitements azotés des céréales. Ce qui disqualifie les blés qui, pour se placer sur le marché, doivent atteindre un taux de 11% de protéine. La solution ? De nouvelles variétés ?
Plus bio
L’agriculture bio gagne du terrain. 191 exploitations la pratiquent, soit 6% des surfaces agricoles. L’ambition 2017 serait de doubler cette surface.
Plus rémunérateur pour attirer les jeunes
D’ici 10 ans, la moitié des éleveurs seront en retraite. Et pour que la relève se prépare, il faut que le métier soit plus rémunérateur et que les retraites soient plus élevées. Le foncier doit être intelligemment pensé entre ville et campagne. Les schémas territoriaux doivent permettre de tendre vers une meilleure complémentarité.
Dans le vent
Les agriculteurs travaillent leur image. Ils s’affichent dans le vent pour défendre la modernité et le dynamisme du métier. Mais pour Colette Marchal, commission des agricultrices, il reste des questions a réfléchir comme les changements en cas de séparation ou de problèmes de santé ou l’équilibre entre travail et vie privée.
Dégâts gibiers et prédateurs
Les comité de suivi locaux imposés par le préfet permet de débattre des différentes réalités cynégétique et agricole, et de faire pression su besoin. Même si les agriculteurs n’y croyaient pas, ils reconnaissent aujourd’hui leur utilité. Mais ils restent mobilisé contre les nuisible comme les blaireaux, les corbeaux, les castors ou… les loups.
