Le 1er emploi d’avenir vosgien signé cet après-midi

Lundi après-midi, Mathieu  Leclerc ouvrait la voie des emplois d’avenir vosgiens en s’engageant avec le syndicat des eaux des Bolottes. Un peu plus de 400 contrats devraient être signés en 2012-2013 sur le département.

 

Un emploi d’avenir qui marque un premier pas symbolique pour l’emploi sur le département. « Le premier d’un grand nombre » projette Marcelle Pierrot, préfète.

Le contrat d’avenir est un contrat aidé pour les jeunes de 16 à 25 ans sans diplôme, ou ayant acquis un CAP ou un BEP, mais au chômage depuis plus de 6 mois.

Ce contrat à temps plein de 1 à 3 ans, doit lui permettre d’acquérir à la fois une expérience professionnelle et une formation adaptée au poste.

Former un jeune

Mathieu Leclerc a 24 ans et habite Golbey. Il a  un CAP de maçonnerie obtenu au lycée de Charmes, mais il n’arrivait pas à trouver de travail durable et a jusque-là enchaîné les petits boulots d’intérim. Il signe aujourd’hui, un contrat de fontainier pour 3 ans avec le Syndicat intercommunal des eaux des Bolottes. « L’eau arrive à la station d’épuration et nous avons besoin de quelqu’un pour entretenir, surveiller le système de télégestion, relever les comptages, rechercher les fuites potentielles avec des appareils, détaille Jean-Marie Voirin, maire de Longchamp et président du syndicat qui regroupe trois communes, Aydoilles, Vaudeville et Longchamp. J’ai toujours été convaincu qu’il fallait prendre un jeune et le former ».

Un contrat qui débouche sur un CDI

Avec une durée de 3 ans, le contrat permet de mettre en place une formation pertinente et complète. Mathieu a été retenu parmi 6 candidats. Il signe un contrat à durée déterminé d’un an qui débouchera sur un CDI. « Le contrat d’avenir nous  impose des points réguliers et c’est très bien car lorsqu’on a la tête dans le guidon, on ne prend pas le temps de le faire à moins d’y être obligés », reconnaît l’employeur.

Mathieu avait auparavant travaillé à plusieurs reprises comme agent communal pour la commune d’Uxegney. Une expérience qui intéresse particulièrement le syndicat. Il a également à son actif des compétences en soudure.

La région s’engage sur la formation

Aujourd’hui, le projet professionnel est de le préparer à intégrer la fonction territoriale.

Le salaire de l’emploi d’avenir est pris en charge à 75% du SMIC pour un emploi dans les secteurs non marchands, à 35% pour les secteurs marchands.

Le cursus de formation est pris en charge par la Région.

« Il y a une vraie volonté politique de remédier à la déserrance des jeunes, confirme Jean-Pierre Moinaux, conseiller régional. Particulièrement dans les Vosges où la qualification est inférieure à la moyenne nationale. Des financements sont déjà votés pour 2012 ».

400 emplois d’avenir sur les Vosges

Mission locale et Pôle emploi se réjouissent de cette concrétisation qui devraient ouvrir des portes vers l’insertion professionnelle.

Deux autres emplois Avenir étaient signés dans l’après-midi à Neufchâteau et Saint -Dié. Cindy Vanot, 22 ans, signait avec la mairie de Bulgnéville pour un poste de secrétariat administratif et Renaud Stock avec la maison du XXIe pour un poste d’aménagement paysager.

3045 emplois d’avenir sont prévus sur la Lorraine et un peu plus de 400 sur les Vosges.