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Le nouveau préfet est arrivé !

Gilbert Payet, a pris aujourd’hui, ses fonctions dans les Vosges.  Une journée consacrée à rencontrer les acteurs du territoire, les élus et la presse.

 

Réunionnais, Gilbert Payet est ouvert. Il se prête volontiers au jeu des questions réponses. « Je voulais être préfet à 9 ans, raconte-t-il. J’avais rencontré le préfet en treillis et rangers et je voulais faire comme lui ». Il l’a fait sans le treillis et les rangers !

Il n’est pas du cru. Le nouveau préfet avoue très peu connaître les Vosges, même s’il y a séjourné à 4 reprises pour des séminaires d’intégration des élèves, lorsqu’il était directeur de stage de l’ENA (de 2008 à 2013). Après avoir « fait une dizaine de fois le tour du monde, parcouru les ambassades et les consulats », Gilbert Payet fait un retour aux sources, tant en se mettant « au vert », qu’en retrouvant le terrain. Il quitte le monde urbain pour la ruralité. « Avec un département rural, on retrouve la question de l’accès aux services publics, mais je suis persuadé qu’au delà des difficultés, via des relais et des partenariats, il est possible de garder pour ces territoires, une qualité de vie. Et rural ne veut pas dire non industrialisé ».

Le temps de se faire une opinion

Pas question pour lui, de porter des jugements péremptoires forgés sur des dossiers ! Il s’imprègnera du territoire en rencontrant les gens et se donne le temps de se faire une opinion. Mais les problématiques locales ne lui sont pas inconnues. « En tant que préfet de la Nièvre, j’ai été confronté aux difficultés de la sous-traitance automobile. Je sais que dans les Vosges, beaucoup de secteurs sont en difficulté, mais derrière cette dure réalité, il y a aussi des entreprises innovantes. Je vais découvrir tout cela ». Il devra également poursuivre le chantier de l’intercommunalité et en a déjà entendu parler, mais pas la peine de crier au loup, qui, ici, est un sujet sensible.

Il faudra attendre quelques mois pour avoir un positionnement plus engagé.

Photographie et sport

En attendant, 3 grands volets sont du registre de l’État : la sécurité, « même s’il n’y a pas trop d’insécurité dans les Vosges, ce n’est pas pour autant qu’il faut relâcher les efforts », annonce Gilbert Payet, l’économie et la cohésion sociale. « Et là, il y a toujours beaucoup à faire ».

Sportif, Gilbert Payet pratique quand il en a le temps, le ski, le tennis et la randonnée. Le golf d’Epinal le narguant, il n’est pas impossible qu’il se laisse tenter.

Les Vosges sont un terrain d’affût particulièrement intéressant, pour la photographie d’animaux, grande passion du nouveau préfet. Coté musique, il pianote « un tout petit peu » et avoue un certain éclectisme qui le fait passer de Métallica à la Traviata. Une vaste palette…

Suivre les résultats

Père d’un fils de 33 ans et grand-père d’un petit Amand, qui tous deux vivent à Paris, il aura bientôt le loisir de leur faire découvrir son nouveau territoire.

« Je suis attaché au fond, au concret. On ne peut pas tout réussir, conclut-il. Mais ce qui prime, c’ est de se poser régulièrement la question des résultats».

Son expérience de l’ENA, l’amène à souhaiter qu’une interaction s’instaure entre les élèves, les territoires et les élus, pour détruire les clichés qui subsistent de part et d’autres. La préfecture des Vosges accueillera donc un stagiaire le 1er septembre.

Parcours

1995 : sous préfet hors classe, secrétaire général de la Moselle

1996-98 : Chargé de mission auprès du préfet de région PACA, Préfet des Bouches-du-Rhône

2001-2004 : secrétaire général de la préfecture du Rhône

2005-2007 : Préfet de Haute-Corse

2007-2009 : Préfet de la Nièvre

2009-2013 : Directeur des stages de l’ENA

18 mars 2013 : Préfet des Vosges

 

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