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Le Thillot – Enfants en grève pour défendre leur classe

Aujourd’hui au Thillot, c’était une journée sans école. Un mouvement organisé par les parents d’élèves et suivi par 88,5% des familles pour protester contre une nouvelle suppression de classe.

 

Ce matin, les parents d’élèves sont mobilisés. Ils ont rassemblé les 88,5 % d’enfants grévistes à la salle polyvalente et organisent avec la mairie, la répartition des activités. Au programme, cinéma et activités sportives avec les animateurs communaux. La ville met à disposition infrastructures, matériel et animateurs. Les parents disponibles complètent l’encadrement.

Déjà 2 suppressions en 2 ans

« Nous avons deux groupes scolaires, un au centre ville qui comprend une école maternelle et une école primaire sur 2 sites avec une seule directrice et un autre dans les quartiers, rue des forts, explique Yves Cérésa, maire du Thillot. En 2011, nous avons perdu une classe. En 2012, la directrice académique voulait regrouper les maternelles sur le centre ville. Nous avons refusé car les familles des quartiers ne peuvent pas forcément se déplacer et il y avait un risque que les familles regroupent leurs enfants sur les écoles du centre, amenant petit à petit à la fermeture de  l’école élémentaire restée sur les quartiers. Mais nous avons accepté la suppression d’une autre classe en échange d’un gel des effectifs pendant 3 ans. Or, on nous annonce encore une fermeture de classe pour la rentrée 2013. Pas question que ça continue ! » refuse le maire.

Les élus dans la rue le lundi et le vendredi

Les élus et les volontaires marquent leur opposition tous les lundi et vendredi matin sur la place du 8 mai. Pendant 1/2h, ils bloquent les camions. « Le comble, c’est que la gendarmerie empêche toute circulation », commente le maire.

Aujourd’hui, les parents, voyant que les négociations ne font pas avancer les choses,(une délégation de la commune a été reçue à la préfecture en présence de Michèle Weltzer et Vincent Berton, mais la suppression de poste a été maintenue), ont décidé de montrer leur colère en organisant un boycott de l’école.

88,5% d’enfants en grève

Mobilisation vraiment suivie, puisque seulement 11,5 % des enfants  étaient en cours.

Pour les autres, c’était une journée sans école.  Activités sportives et culturelles et repas de midi pris au collège.

« Il n’ y a pas de baisse d’effectifs prévue, précise Yves Cérésa. Rien ne justifie cette suppression. Aujourd’hui, il y a 324 enfants. A la rentrée 327 enfants sont attendus, dont 9 enfants en CLIS ».

On nous a promis un gel des suppressions

Les parents demandent à l’inspection de tenir ses engagements. « On nous avait promis un gel des suppressions pendant 3 ans. Toutes les classes sont déjà en doubles niveaux.  Il va falloir des triples niveaux ? Nous ne voulons pas pour nos enfants d’une école au rabais ! ».

L’association de parents d’élèves et la PEEP ont fait un courrier, mais sans succès. Donc ils agissent. « C’est un début ! Préviennent-ils. Nous ne nous arrêterons pas là ».

La mairie soutient leur action.

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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