Les Mory-Ducros craignent la fermeture
Les représentants des salariés de Golbey sont inquiets. Le site de Golbey est un des plus modestes. Ils redoutent la fermeture et demandent à l’État de nationaliser le groupe en attendant de trouver un repreneur.
Les salariés savaient que le groupe avait des difficultés, mais ils ont appris brutalement le placement en redressement judiciaire le 26 novembre. « Un sacré cadeau de Noël ! » notent-ils avec un brin d’amertume. La cessation de paiement nous a vraiment surpris ! »
6 mois pour trouver un repreneur
Le groupe a 6 mois pour remonter la pente, apurer un déficit de 240 M€ et trouver un repreneur. Le groupe a également rencontré Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif.
Mais les salariés de Golbey ne croient plus au Père-Noël, ils pencheraient plutôt pour le bonnet rouge. « L’objectif de la procédure est de faire supporter les licenciements et les pertes aux pouvoirs publics », avancent-ils.
Fusionner Ducros et Mory
Ducros avait été racheté en 2010 par Caravelle, qui a ensuite racheté Mory en 2011, alors que Ducros subissait un plan social, pour établir un pôle transport messagerie fort. Les dirigeants escomptaient des économies de coûts, des mutualisations, profiter des aides et gagner en parts de marchés. Une stratégie qui ne s’est pas révélée suffisante.
2000 licenciements pour la France, combien pour Golbey ?
Avec 2000 licenciements annoncés sur le groupe (84 agences et 5000 salariés), il y aura nécessairement des fermetures d’agences. Mais personne ne sait où ça tombera. « On est dans le flou complet», déplore Michel Soulier, qui évoque les difficultés du dialogue social. Toutes les instances ont été regroupées sur l’agence de Gonesse.
Les sites lorrains bénéficiaires, mais Golbey est la plus petite agence
« Les sites Lorrains, Metz, Ludres et Golbey ont toujours dégagé des profits, poursuit Stanislas Barthelet, fédération des transports. On est le grenier à blé de Mory. Mais Golbey est la plus petite agence. Elle est facile à supprimer, nous en sommes conscients même si nous allons tout faire pour garder nos emplois ». Les délégués évoquent également la moyenne d’âge qui est de 45 ans environ. « Un gros chèque fait vivoter quelques temps mais ne règle rien ».
Nationaliser le groupe le temps de la transition
Dans les Vosges, une dizaine de sous-traitants sont rattachés à Mory-Ducros Golbey. L’agence de Golbey est axée sur la messagerie, mais le site est capable de diversifier et d’assurer des transports nationaux et internationaux.
Mory Golbey demande au gouvernement de prendre ses responsabilités et de nationaliser le groupe le temps d’assurer la transition.
35 salariés à l’affût !
Un rendez-vous a été demandé la semaine dernière auprès du préfet et n’a pas encore abouti.
En attendant, les 35 salariés de Golbey sont à l’affût de la moindre nouvelle et quand il n’y a pas d’informations, les rumeurs vont bon train !
