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Les Spinaliens à terre en soutien aux intermittents !

Ils n’ont pas boycotté Épinal, parce que Rues & Cies est le plus ancien Festival de France ! “Épinal est avec nous !” affirme Benoit Bricard, porte parole du mouvement des intermittents. Les compagnies sont là et jouent, mais chaque jour, un porte parole invite le public à les soutenir en se couchant à terre, morts “comme les artistes qu’on veut tuer” !

Et les Spinaliens sont majoritairement solidaires ! Même le maire et l’adjoint à la culture s’y sont pliés lors du spectacle d’inauguration.

Un combat idéologique

17h30, dimanche, place des Vosges, Benoit Bricard, échappé de la Fanfare à la Gueule de cheval, est le porte parole du jour pour les Compagnies engagées au Festival Rues & Cies. “Ce n’est pas un combat économique que mènent les intermittents, mais un combat idéologique !” assure-t-il.

Ils ne veulent pas de cet accord du 22 mars

Les intermittents sont en guerre contre l’accord du 22 mars signé par 3 syndicats la CFDT, FO et la CFTC. Pierre Gattaz, président du Médef avait tout simplement proposé de supprimer le régime social des intermittents. Finalement le système a été maintenu avec des mesures d’économie. Mais les intermittents ne veulent pas de cet accord. Ils veulent suspendre la procédure et remettre les partenaires sociaux autour de la table.

“Une prime à l’oisiveté ?”

“Nous ne sommes jamais riches, mais on nous veut pauvres, Nous faisons un métier de joie, mais on nous veut chagrins … On nous stigmatise, On nous traite de fainéants“. Une partie du patronat parle effectivement de “prime à l’oisiveté” pour ses indemnités chômage.

Le Médef veut nous tuer

Le temps de création, de montage, n’est pas de l’oisiveté !  On a juste oublié que le secteur culturel manque de moyens. “Il faut du temps pour réussir nos spectacles et les rendre intéressants… Il ne faut pas compter ses heures”. Mais avec des ressources diminuées, comment continuer ? “L’objectif du Médef, c’est de nous tuer !“. Et ça, ça ne passe pas !

Comment être entendus ?

On se bat pour tous les intérimaires et pour les emplois précaires, annonce le Majordome de la reine, si british, porte parole du vendredi. Faire la grève, c’est du suicide, mais comment être entendus autrement ? Ceux qui nous gouvernent, sont atteints de surdité ! Nous sommes les premiers atteints, mais c’est vous qui en pâtirez !“.

Une lutte des grands contre les petits

“Cette lutte révèle une autre lutte du haut contre le bas, des grands contre les petits, assène Benoit Bricard, porte parole du dimanche. Il est temps qu’une réflexion de fond soit mise en place. Il faut créer des coopérations pour lutter contre les hiérarches médiévales malsaines. Il est grand temps de repenser le métier, d’y mettre du sens. Créer, c’est résister ! Les intermittents se battent pour le bien de tous !“. La fronde gronde.

Des abus des gros employeurs

Un système  qui a été mis en place pour que des entreprises puissent accepter des contrats très courts qui n’intéressaient personne, puis qui a été généralisé à tout le secteur des artistes. “Un système dont abusent les gros employeurs, télévisions ou radios nationales en jonglant avec les contrats précaires“, commente Christophe Petit, adjoint à la culture pour Épinal.

Grève lundi 16 juin

Devant le risque d’annulation des Festivals, Aurélie Filipetti, minister de la culture, a annoncé que la concertation entre l’État et les partenaires sociaux aurait lieu au début de l’été. Mais lundi, c’est grève !  Les intermittents se rassembleront dans l’après-midi, place du Palais-Royal, à proximité du ministère de la Culture.

Ce qui bloque

  • le cumul entre le salaire et les indemnités chômage sera plafonné ;
  • les cotisations sociales des intermittents seront augmentées de deux points – ce qui équivaut selon la CGT spectacle à une perte de salaire net de 0,7 % à 0,8 % ;
  • le différé (le délai de carence entre la perception des derniers revenus et le versement des allocations-chômage), qui retarde l’ouverture des droits au chômage, concernera désormais près de la moitié des allocataires (contre 9 % actuellement)

 

 

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