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L’imagerie, un enjeu qui divise les élus de droite

Première faille dans l’unité affichée lors de la campagne, l’Imagerie oppose Benoit Jourdain à Michel Heinrich dans ce qui semble être une lutte de pouvoir. Toujours est-il que le nouveau conseiller départemental a interpellé le président de la Communauté d’agglomération sur la prise d’actions de la SEM dans l’imagerie et les 5 licenciements d’artistes.

Posées par courrier recommandé, les 5 questions de Benoit Jourdain ont pris un caractère d’affrontement politique : le défenseur de ce qui existait contre celui du futur ! Peut-être peut-on y introduire quelques nuances … Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir !

L’avis défavorable de Benoît Jourdain

Je suis convaincu que l’unique objet de cette question est de faire part de votre avis défavorable à l’intervention de la SEM dans ce dossier, attaque Michel Heinrich. Vos insinuations quant à mes origines non-spinaliennes m’ont profondément meurtri. Nous sommes nombreux à ne pas être des Spinaliens de souche et nous aimons cette ville, ses habitants et son patrimoine. J’ai consacré 32 ans de ma vie à la gestion, au développement d’Épinal, sans autre recherche que l’intérêt de ma ville“.

Une fin de cycle

Michel Heinrich retrace la première reprise de l’Imagerie “par plusieurs jeunes dirigeants” quand elle était en difficulté par le passé. Philippe Seguin  avait impulsé le rachat du bâtiment pour la Ville et des machines pour le département, mais cela n’avait pas suffi à sauver l’entreprise. Pour Éric Staub, ancien PDG, la reprise d’août 2014 correspond à une fin de cycle comme lorsque lui-même avait repris l’Imagerie 30 ans plus tôt, et il était vital de lui donner un nouvel élan.

Aucune irrégularité

Le projet des repreneurs parisiens a séduit l’ancien PDG et les actionnaires. La ville par l’intermédiaire de la SEM n’est intervenue qu’après cette validation et la confirmation de la viabilité du projet par un comité d’experts de la SEM. Le montage juridique a été visé par un cabinet d’avocats spinalien reconnu, “qui a également été votre conseil“, précise Michel Heinrich. Par contre, je trouve grave que vous souhaitiez laisser planer le doute sur une éventuelle irrégularité des décisions de nos assemblées absolument sans fondement”.

L’aval de 100 élus et acteurs

Le maire d’Épinal se défend d’avoir pris cette décision seul. “Hormis votre abstention, cette décision a été approuvée à l’unanimité par les conseils municipaux d’Épinal et de Golbey, par le bureau commuanutaire et le conseil d’administration de la SEM, soit près de 100 élus et acteurs“.

Une avance en partie compensée par les subventions

Donc oui, le capital de 300 000€ apporté par la SEM a été entièrement libéré. L’avance en compte courant de 100 000€ devrait être remboursée par les subventions en cours auprès de la Région et du département. Et la différence sera transformée en capital. “J’espère que nous pourrons compter sur votre objectivité dans l’étude de ce dossier qui est désormais de votre compétence départementale”, glisse Michel Heinrich.

5 personnes licenciées, ça reste du ressort des dirigeants

5 personnes ont bien été licenciées “pour des motifs propres aux dirigeants”. Mais elle a aussi recruté un chef d’atelier, un jeune diplômé des arts et déco et conclut des partenariats avec 3 étudiants de l’ESAL, travailleurs indépendants. “Les fonds débloqués ont permis de financer le rachat de l’Imagerie. Ils ne concernent pas le fonctionnement de l’Imagerie”, rappelle-t-il, rappelant bien qu’il n’y aura pas ingérence de la SEM dans le fonctionnement de l’Imagerie.

Les contrats sont honorés

Plusieurs artistes se sont plaints d’avoir été écartés. “L’imagerie continue d’honorer les contrats en cours, poursuit le maire et je ne pense qu’il nous appartienne en tant qu’actionnaires, d’intervenir sur les choix artistiques. Les dirigeants de l’Imagerie sont en contact avec certains d’entre eux pour leur proposer des partenariats“.  Même liberté d’organiser “des braderies d’images”, une manière de mettre à portée des gens, ces images qui font leur patrimoine. Benoit Jourdain craint que cette stratégie entraine une baisse de la valeur du stock.

Les 6800 pierres devraient être répertoriées individuellement cet été

Les 6800 pierres lithographiques classées monument historiques ont été inventoriées avec la confirmation de Marie Gloc conservatrice des monuments historiques à la DRAC et par François Petrazoller, directeur des archives des Vosges et conservateur des antiquités et objets d’art. Chaque pierre devrait être répertoriée individuellement durant l’été. Là encore, Benoit Jourdain émettait des craintes sur la possibilité que ces pierres non enregistrées puissent être vendues.

 Un enjeu qui dépasse la question économique

Le baroud d’honneur revient à Michel Heinrich qui ne résiste pas à la tentation : “Par ces questions, vous semblez convenir qu’il était important que nous soyons partie prenante dans l’actionnariat de l’Imagerie”. Et de poursuivre : “Il existe plusieurs façons de faire de la politique : se mettre au service des autres ou chercher uniquement à faire carrière. Mon choix réside dans la première option. Faites de même, soyez généreux et soyez heureux !”.

L’image de la ville et des vosgiens en jeu

Mais suite aux questions de Benoit Jourdain, la stratégie de l’Imagerie sera inévitablement suivie de près ! Il fallait dépoussiérer, mais peut-être faut-il aussi prendre le temps d’expliquer les choses, parce que l’Imagerie, c’est aussi l’image de la ville et les Vosgiens veulent s’y retrouver !

Question de Benoît Jourdain : imagerie 3_4_15

 

 

 

 

 

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