Docelles – Le public soutient sa papeterie !
Ils étaient 300 le matin, autant l’après-midi venus visiter la papeterie et soutenir le projet de SCOP. Même les élus locaux sont passés, écharpes officielles brandies, pour “Sauver la papeterie de Docelles”et être aux cotés des ex salariés d’UPM qui bataillent pour récupérer leur outil de travail ! Un soutien clairement exprimé parce que ce blocage commence à devenir insupportable !
Les salariés restent mobilisés. Ils entretiennent leur usine pour qu’elle soit prête à démarrer dès que le feu vert leur sera donné. Ils n’ont pas perdu l’espoir d’y arriver un jour.
Un vrai gâchis !
Les autres papetiers sont aussi venus se rendre compte. Le ressenti est unanime. “C’est un vrai gâchis de laisser perdre un aussi bel outil ! J’ai rarement vu une usine aussi propre. Les machines sont performantes et bien entretenues. C’est une des plus belles papeteries que j’ai vue et c’est un vrai scandale !”, s’insurge Dominique Samson, un consultant qui a travaillé dans l’industrie papetière.
Des machines nouvelle génération
On a parfois un outil de production vieillissant que l’entreprise n’a plus les moyens de remplacer, mais ce n’est pas le cas ici. Des investissements ont été faits et toute la chaine est fonctionnelle, moderne avec des machines nouvelle génération, prêtes à tourner. Tout le monde a pu le constater ce samedi !”Il n’y a pas beaucoup de papeterie équipée comme ça“, observent les visiteurs connaisseurs.
Une usine de gaulois ?
“L’usine de Docelles était le laboratoire d’UPM, parce qu’il était possible d’y tester des petites séries“, apprend-on. Tout en passant à l’offensive prud’hommale, les ex-salariés ont décidé de jouer les gaulois et de résister.
Ils interpelleront les députés européens. “UPM a menti et trompé les pouvoirs publics, est-ce qu’ils vont réagir ?” interroge Nicolas Prévot, délégué CFE-CGC et porteur du projet SCOP. En tout cas, ils ne vont pas laisser tomber !
