Ce jeudi,ils étaient environ 130 à manifester dans les rues d’Épinal, parce qu’ils n’ont plus les moyens de vivre. “Vivre avec moins de 800€, ce n’est pas possible !”, protestent-ils. Toujours les mêmes revendications depuis 2013, et la minime augmentation accordée en 2015 (0,1%) ne leur permettait même pas d’acheter une baguette !
Tous les ans, ils descendent dans la rue pour dire qu’ils n’arrivent plus à vivre … et tout le monde oublie leur cause. Ils ont travaillé les 3/4 de leur vie, ils ont cotisé et ils n’ont pas le droit à une retraite décente. Il faut faire des carrières de plus en plus longues, pour tenter de sauvegarder le plus longtemps un minimum de salaire et après, il faut se débrouiller pour survivre. “Et en plus, on paie toute notre mutuelle alors que l’on a besoin de plus de soins !”, souligne un retraité.
Ils ne sont pas une charge !
“On vous parle de charges comme si la vie des gens était une charge ! Ça me heurte , s’insurge Miguel Martin, CGT. Faites rentrer l’argent détourné ! De l’argent, il y en a. Il faut le prendre où il est !”, insiste-t-il. Les retraités n’acceptent plus qu’on leur dise qu’ils coûtent trop cher, quand près de 80 milliards s’envolent aux Panamas ou dans les paradis fiscaux. C’est inentendable !
Ils refusent qu’on les jette
Ils ne veulent pas non plus qu’on les jette après plus de 42 ans de services. Non, mais de quelle France parlons-nous ? Dans quelle dérive est-elle embarquée pour n’avoir plus le respect de ses aînés ? La paupérisation touche de plus en plus de personnes âgées. On estime qu’entre 8 et 10 % des retraités ont des revenus en dessous du seuil de pauvreté. Et ça ne s’arrange pas avec les années ! Les retraites devraient encore être gelées au 1er octobre.
Prendre l’argent où il est
A l’inverse, les groupes du CAC 40 ont enregistré 40 milliards de bénéfices cette année. “Les patrons font le chantage à l’emploi et ils gagnent en cotisations pendant que nous perdons en droits ! On ne voit pas pourquoi on ne pourrait pas prélever sur ces bénéfices de quoi maintenir le niveau des retraites”, suggère Maxime Nicolazzi, FO. C’est juste une question de justice sociale ! Et comme dit un humoriste : “Pour une retraite aux petits oignons, plus y a d’oseille, mieux c’est !”. Les retraités déposeront un courrier pour le préfet, “qui ne veut pas nous recevoir”. Il faut plus et ce n’est pas négociable !
