Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.

Saulxures-sur-Moselotte – “L’appel de la forêt” en avant première dans la montagne …

Samedi soir, le film documentaire de Jean-Pierre Valentin, l’appel de la forêt, tourné dans les Vosges, était présenté en avant première. A travers la voix de Vosgiens qui vivent de cette forêt, s’en nourrissent et la restituent transformée, l’auteur esquisse une histoire profonde, presque mythique de ce massif, dont l’énergie porte, suscite la création. Le DVD sortira en juin.

Les Vosges, images de lac glaciaire embrumé, de tourbières énigmatiques que l’on a peu de peine à imaginer comme refuges des elfes, des trolls et du tout un petit peuple. L’histoire et le temps ont façonné le massif. Les crêtes s’arrondissent, contraste hivernal de blanc et de noir, énergie et sérénité, harmonie et puissance. Les roches sombres et accidentées se détachent des vastes étendues immaculées.

une atmosphère, une histoire

Les spirales de nuages projettent leurs circonvolutions entre les arbres dressés jusqu’à l’infini, symbole de l’ascension accidentée de la vie. Les images se posent, vous imprègnent. C’est déjà une atmosphère. Une histoire aussi, celle de la première guerre et de ses stigmates, des meurtrissures inscrites à jamais dans la nature. Bois, métal et béton s’entrelacent étroitement. La vie a repris ses droits sans effacer les traces des vestiges des sanglants combats qui ont envahi ses massifs.

Blanc et noir

Aujourd’hui les forêts sont apaisées et inspirent les luthiers, sculpteurs, artistes, imagiers d’Épinal, et tous ceux qui vivent dans le voisinage des grands arbres …“, commente Jean-Pierre Valentin. Et derrière le visible, il cherche l’invisible… La vosgienne y est chez elle, robuste, bon pied, bon lait ! Et toujours ce contraste du blanc et du noir … Mais derrière cette ruralité, il y a un savoir faire et un cycle. Ce lait de Vosgienne va faire des fromages Made in Vosges, dont le dernier né, son Coeur de Massif.

Un théâtre qui résonne

Fabuleux théâtre que la nature ! Le plateau ivre l’a investi pour des spectacles en extérieur. “Il y a un rappel du théâtre antique, une universalité des propos. Spectateurs et acteurs se retrouvent dans une même énergie. Il y a des spectacles qui ont résonné ici comme jamais !”. Pour Alphonse Anouga, ce sera Jazz sous les sapins, la proximité avec le public et une dimension amplifiée par le cadre naturel, qui enchante également l’archet de Mathilde Garillon, qui tire de son violoncelle, une symphonie exaltée.

Une expérience à vivre

Après le spectacle, les artistes trouvent leur inspiration à l’écoute du bruissement des futaies. “Je regarde les arbres tous les jours. J’aime l’aspect graphique de l’arbre “, exprime Annie Tremsal-Garillon, je crois qu’il y a une parenté entre l’arbre et ce que je suis moi-même“. Elle évoque au départ de ses oeuvres, “un chaos originel dans lequel elle se laisse prendre et qui peu à peu va s’organiser et civiliser l’espace. Une expérience à vivre, où la force de la forêt a une place majeure”.

Entre le réel et le spirituel

Poils de soie des pinceaux, bois et copeaux de l’atelier, lichens, formes éclectiques qui se détachent de la mousse, les matières sont là ! “La beauté est dans l’oeil qui voit” (proverbe arabe). La main de l’artiste s’en saisit et se laisse guider par les énergies qu’il perçoit, “comme un lien entre le réel et le spirituel“, précise Jean-Paul Marchal, imagier, qui sculpte ses plaques de bois, taille et mord pour leur donner vie, mais s’aligne sur les noeuds du bois, sa résistance pour impulser le mouvement de son image.

Une porte ouverte

“Imprimer, c’est laisser sa trace, poursuit Jean-Paul Marchal. C’est vaincre la mort”. Silence, profondeur,  élévation …  Le fil rouge de la forêt et comme le dit Annie, une tentative de”se vider de tout pour ne garder que l’essentiel”. Annie ne peint pas des arbres, mais elle se laisse imprégner par la forêt. De vieux troncs tombés, arrachés par la tempête, Francis Cuny sculpte des oiseaux.  Il les a fait spécialement pour le tournage. “D’une matière torturée dont plus personne ne veut, naitront des oiseaux. Une porte ouverte, une envolée enigmatique. Il y en a qui rêve de voyager, moi je rêve sur le plancher des vaches”.

Un mouvement universel

Mais les métiers magiques ne s’arrêtent pas là. Alain Carbonare est luthier. Il cherche des arbres qui résonnent, qui chantent après un simple petit coup. Quant au cueilleur de graines, il escalade les arbres à la recherche de cônes, pour y récolter les graines qui permettront de ressourcer la forêt. Il voit l’horizon 40m au-dessus du monde et il fait corps avec ces arbres, guetteurs enracinés, gardiens d’un univers. “Parfois, on a l’impression qu’ils se donnent le mot pour s’ouvrir (maturité) tous ensemble“, une sorte de mouvement universel… Et la-haut, ça balance pas mal !

Il voit la vie en Vosges

Un film remarqué pour la profondeur des expressions, la poésie des mots et des images, la réflexion entre philosophie et spiritualité. “De très belles images, des propos plein d’authenticité, de la passion, ce sera un bel outil de promotion pour le département“, conclut François Vannson, président du Conseil départemental, qui soutient la production et l’a labellisée “Je vois la vie en Vosges”. Le film sort en DVD en juin.

Pour le programmer dans vos salles

Jean-Pierre Valentin
Le Sahara par l’image
00 33 6 07 67 99 72
http://www.jeanpierrevalentin.com

La bande annonce

Un film de Jean-Pierre Valentin, une musique de Boris Lelong.

http://www.actu88.fr/vosges-lappel-de-la-foret-lintemporalite-au-travers-des-imaginaires/

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page