SNCF – Et toujours la grève !
Reconduction de la grève des cheminots après 10 jours de conflit ! les députés ont terminé l’examen du texte de la réforme ferroviaire et adopté plusieurs amendements pour rassurer les syndicats. Mais ces concessions divisent les syndicats, “de l’enfumage” pour certains, une main tendue pour d’autres.
Le mouvement s’essoufle et les derniers amendements font vaciller l’unité des syndicats grévistes. C’est assez ou pas assez ?
Projet adopté par l’Assemblée voté mardi
Le projet de loi adopté par l’Assemblée nationale prend en compte de nombreux amendements. Il prévoit de regrouper la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) et confirme “le caractère indissociable et solidaire” des trois entités, SNCF, SNCF mobilités et SNCF réseau. Le texte sera soumis à un vote mardi avant d’être discuté au Sénat du 9 au 11 juillet.
Un seul employeur
Frédéric Cuvillier, secrétaire d’Etat aux Transports s’était engagé par écrit auprès de la CFDT et l’UNSA, à soutenir des amendements pour prévenir un éclatement du groupe. Il l’a fait. Le Front de gauche en a fait voter un confirmant que le groupe SNCF est bien “l’employeur des agents et des salariés des trois EPIC”, (établissement public à caractère industriel et commercial). Mais la CGT et Sud Rail redoutent malgré tout des dysfonctionnements et des difficultés de coordination qui impacte gravement la qualité du service.
Un Comité central d’entreprise
Les députés ont également voté la création d’un comité central d’entreprise au niveau du groupe. “De l’enfumage” pour certains. il est vrai que les syndicats testent largement en ce moment les limites du dialogue social avec les grands groupes et ils ont bien du mal à y croire encore.
“On est à un tournant”
Cependant, des fissures commencent à se sentir dans le mouvement. 10 jours de grève, c’est très long et les concessions accordées font avancer les choses. Peut-être pas suffisamment, pour empêcher la grève aujourd’hui, mais assez pour semer l’hésitation sur la poursuite. “On est à un tournant” comme l’affirme Thierry Lepaon, secrétaire national de la CGT.
