Les éleveurs attendent de voir la concrétisation des accords

Les actions sont pour l’instant en stand by le t  emps de voir quelle application est faite de ce qui a été annoncé. Les accords sur un prix de 340€ la tonne de lait, leur convient, mais cet accord ne concerne que le marché national. Les laiteries vont-elles se tourner plus vers l’étranger ? Les éleveurs attendent de voir venir … mais ils ne relâchent pas la pression.

Oui les mesures du plan d’urgence peuvent aider les éleveurs, même si ce sont encore des emprunts qu’ils devront un jour payer. Il n’y a pas à sourciller, il faut qu’ils obtiennent un prix qui leur permette de faire face à leurs charges ! “L’accord qui fixe le prix à 340€ de la tonne de lait est satisfaisant, mais il ne concerne que le marché intérieur”, analyse Philippe Clément, président de la FDSEA.

Des accords valables sur le marché intérieur

Si la fromagerie Rians a appliqué un prix de 345€ la tonne, parce qu’elle ne se fournit que sur le marché français, les interrogations restent pour les 2 grands groupes. “Bongrain et Lactalis se fournissent aussi à l’étranger. Ce sont environ 20 camions citerne par jour qui arrivent de l’étranger. On attend de voir comment ils vont mettre en pratique ces accords. Si c’est comme pour la viande, ça va péter ! Parce que les éleveurs ne tolèreront pas d’être roulés dans la farine une 2e fois “.

Des dettes d’équipement

Les éleveurs ont dû s’endetter pour s’équiper et il leur faut un nombre de litres suffisant pour que le chiffre d’affaires leur permette de rembourser leurs emprunts. “On ne peut pas décider de donner moins de compléments alimentaires et de vendre moins en quantité avec moins de dépenses, parce qu’on ne couvre plus nos frais”.

Braises rougies

Pour l’instant, les braises se consument, mais le foyer est prêt à repartir de plus belle si la situation n’évoluait pas de manière significative.