Épinal – L’école au jardin !

Ce mercredi, le jardin partagé de l’école Champbeauvert était inauguré avec tous les acteurs et les parents. Un beau projet de pédagogie active, qui permet de découvrir les cultures, les saisons, le rythme de la nature, les saveurs… Il fédère les énergies des enfants, des professeurs, des services de la ville et des habitants, puisque c’est un jardin partagé. Un lieu de ressources et de vie.

L’idée part de la classe d’Antoine Cicolella. Beaucoup d’enfants habitent en immeuble et ne connaissent pas le jardin “en pratique”. Plutôt que remettre du macadam dans la cour, pourquoi ne pas créer un espace naturel, où il fasse bon se détendre ? Et si on y plantait des fruits à déguster à la saison, des légumes à cuisiner ? Le projet convainc. Tout le monde a son idée, de ce qu’on peut faire au jardin et avec le jardin !

Un éveil aux science de la vie

“Un lieu pour observer, se questionner, énumère Pascal Lamboley, directeur de l’école. Un jardin pour aborder l’alimentation, les questions de santé, cuisiner des petits plats, apprendre la biodiversité, les équilibres naturels, le cycle de la vie, parler sciences et vie de la terre et développement durable“. Un jardin c’est aussi associer des volumes et des couleurs, créer des harmonies, c’est une terre d’imaginaire.

Les habitants seront là pendant les vacances

Le jardin a pris forme au fond de la cour, à la place laissée libre par l’ancienne bibliothèque après qu’elle ait brûlé. C’est un jardin partagé avec les habitants, qui prendront le relais pendant les vacances parce qu’un jardin a besoin d’eau même quand il n’y a pas d’école. Le jardin crée du lien. Les parents pourront aider à cuisiner les récoltes. On parle déjà de petits fruits et de ratatouille …

Des sensations et des émotions

Les allées du jardin sont faites en sable, gravillon, terre … pour percevoir jusqu’au bout des doigts de pieds les sensations d’enfoncement, sentir rouler son pied ou adhérer à la terre. Les sens sont en éveil. Il va y avoir des odeurs, des couleurs, des sensations , des émotions. En tout cas, ils ont le sourire et aiment leur jardin !

Un composteur pour apprendre le recyclage

Un bac en bois à étages symbolise les jardins suspendus de Babylone, dont le directeur essaie de raconter l’histoire mais avec la pluie qui tambourine sur la toile, l’heure n’est pas à la concentration. A coté, une tonnelle vivante, attire déjà par son coté refuge, même si pour l’instant, le feuillage à claire voie invite à traverser. Un composteur du Sicovad a pris place dans l’aménagement, histoire de prendre les bonnes habitudes.

L’expérimentation

“Le jardin, c’est des savoirs, de la patience et des efforts, poursuit Pascal Lamboley. Il faut aussi des astuces et des coups de pouce et les services de la ville ont répondu présent !”. Le jardin place le savoir dans la vie et l’expérimentation et c’est essentiel. Il donne du sens. Et l’idée a ouvert des horizons, puisqu’il est question d’expérimenter les jardins avec d’autres écoles.

Planter de la nourriture

Chloée raconte la plantation de graines de tournesol. Elle a aimé mettre ces petites graines dans la terre. La terre, c’est charnel. On aime la pétrir, y creuser un petit nid pour y enrober cette graine. Au jardin, il y a toujours quelque chose à faire et à voir. Il faut aussi calculer les surfaces, les espacements. Lina est plus pratique. Ce qu’elle aime, c’est planter de la nourriture, parce qu’on n’est plus obligée de la payer. On en comprend l’importance. Mais Chloée aime que ce soit joli et attend que les fleurs s’ouvrent comme les fleurs en papier qu’ils avaient fabriquées.

En chantant !

Le jardin, c’est tout un monde qui s’ouvre aux enfants et se partagent avec les habitants et les familles. C’est aussi un lieu citoyen où l’on doit respecter les plantations, l’environnement, les idées des autres et bien d’autres choses encore. Mais ici, on le dit en chantant, même sous le déluge !