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Tranchée de Docelles – Portes ouvertes au Rucher école

C’est sous la pluie battante que l’Abeille vosgienne a lancé son week-end Portes ouvertes. Les abeilles étaient aux abris, mais les militants n’ont pas abdiqué. Ils ont interpellé les élus et la chambre d’agriculture pour qu’ils s’engagent encore plus dans la sauvegarde des abeilles.

« Au Moyen-âge, Charlemagne exigeait que des ruches soient installées dans les fermes pour avoir du miel. Avant, toutes les fermes possédaient ses colonies d’abeilles”, retrace Christian Morel, président du syndicat l’Abeille vosgienne. Or, depuis plusieurs années,  c’est l’hécatombe chez les abeilles !  Coté positif,  ces problèmes révélés ont suscité un nouvel engouement et des personnes viennent au rucher se former. “Et c’est cet engouement qui permettra de sauver ces insectes pollinisateurs ».

La France importe la majorité de son miel

« La France, avec ces climats et ces paysages diversifiés, a tout pour assurer sa production de miel. Pourtant, elle ne  produit que 18500 T de miel pour une consommation annuelle de 40 000 T. Elle importe donc la majorité de ses besoins ».

35% de la production mondiale en danger

Parasites, maladies, insuffisance des ressources alimentaires du fait des cultures extensives, produits phytosanitaires, ondes électromagnétiques et  changement climatique, mettent en danger les abeilles et provoquent une forte mortalité dans leurs rangs. Sans abeille, pas de pollinisation des fleurs, et sans pollinisation, pas de fruits ni de légumes. La situation est grave. On estime que 35% de la production mondiale de nourriture pourrait être affectée et la biodiversité serait remise en question.

30% de mortalité de leur cheptel

Les apiculteurs constatent une mortalité de 30% de leur cheptel. Il faut refaire des essaims et ça demande une année. « J’ai perdu toutes mes colonies 2 fois. Cette année, sur 5 ruches, 2 sont mortes », témoigne Pierre Tisserand, président du syndicat de Remiremont.

Rien n’est perdu !

A la chambre d’agriculture, on se veut plus optimiste. Rien n’est perdu ! « Un partenariat se met en place entre agriculteurs, industriels et apiculteurs, proteste le représentant de la chambre d’agriculture. Les agriculteurs sont les premiers exposés. Ils n’ont aucun intérêt à aller contre la survie des abeilles ».

3 pesticides réglementés à partir du 1er décembre

Les choses évoluent. Des mesures ont été prises. Les frelons asiatiques ont été classés espèce nuisible et certains pesticides seront réglementés à partir du 1er décembre 2013. Les industriels commencent également à s’interroger sur les alternatives aux ultrasons. Des avancées certes, mais pour les apiculteurs, tout va beaucoup trop lentement ! Pour Christian Morel, l’urgence est d’interdire les insecticides systémiques (qui se diffuse lors de la croissance de la plante).

Presque plus de produits phytosanitaire à Epinal

« Le militantisme a fait qu’on a progressé dans l’opinion publique, relève Michel Heinrich, député maire d’Épinal. Les populations sont sensibilisées à la nécessité des abeilles pour la pollinisation et la biodiversité. En tant que parlementaires, on a proposé l’interdiction et la réglementation pour un certain nombre de produits. C’est un combat qu’on continue de mener. A Épinal, on a quasiment supprimé les produits phytosanitaires, mais ce n’est pas si évident d’expliquer aux habitants pourquoi il reste de l’herbe le long des rues et pourquoi on choisit des produits naturels qui coûtent plus cher ».

Plan Biodiversité boucle fin 2013

Les collectivités privilégient les plantes mellifères, les prairies fleuries et les bords de route sont fauchés le plus tard possible. « Pour Epinal, le plan biodiversité sera bouclé fin 2013 », précise le maire.

Il reste encore à informer les particuliers des conséquences induites quand ils mettent de l’anti limaces. « C’est un travail collectif, assure Michel Heinrich. La modification de comportement est culturel ».

Plus de petits apiculteurs

De plus en plus de personnes viennent  se former pour avoir quelques ruches. Sur les 270 adhérents au syndicat, la moyenne est de 5 à 6 ruches par apiculteur.« Je serai à vos cotés, assure Michèle Forter, nouvelle présidente d’API Vosges, le jour où il faudra y être ».

Cette année en tout cas, il n’y aura pratiquement pas de miel de fleurs et d’acacias, mais la saison est plutôt bonne pour le miel de sapin.

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