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Turquie – En résistance contre l’autoritarisme turc depuis la France !

Samedi 13 mai, une délégation du comité de liberté était à Épinal pour parler de résistance. Le mouvement est solidaire des enseignants turcs limogés et en grève de la faim, Nuriye Gulmen et Semih Ozakça et de Kemal Gun, un père en grève de la faim pour récupérer la dépouille de son fils. Elles sont là pour sensibiliser les Vosgiens à ce qu’il se passe en Turquie aujourd’hui !

Mercan Guzel, fait partie des résistantes. Elles ont installé leur drapeau rouge devant l’église Saint-Sébastien à Nancy et se relaient en grève de la faim collective pour protester contre la répression et l’oppression du régime autoritariste du Président Erdogan, qui vient de renforcer son pouvoir.

“Quand on mélange religion et politique, ça pue !”

Quand on regarde les résultats, le référendum a donné 63% pour un oui au projet de révision constitutionnelle renforçant les pouvoirs du chef de l’État, mais des gens qui votent à gauche en France, auraient voté à droite en Turquie ? Il y a visiblement un problème, on ne change pas comme ça du tout au tout. Quand on mélange religion et politique, ça pue !  remarque Mercan, qui est en grève de la faim aussi. On n’a pas d’autres moyens de se faire entendre que de mettre en danger notre corps”.

Une purge parmi les fonctionnaires

En ce moment, la Turquie est dirigée par une coalition de droite, nationaliste et religieuse fondamentaliste. Ce front ne laisse pas le moindre espace de liberté ou de critique à l’opposition politique, ni à la société civile. La justice qui est censée être indépendante, est sous ses ordres.  Le coup d’État avorté de juillet 2016 a été pour le gouvernement le prétexte à une véritable purge parmi les fonctionnaires.

Passeport invalidé, ni protection, ni chômage

Plus de 100 000 ont été suspendus par décret, ce que permettait l’état d’urgence décrété après le coup d’État et 15 000 personnes au moins placées en détention. Leur passeport est invalidé, les licenciés sont dans l’impossibilité de sortir du territoire. Ils sont aussi privés de protection sociale après un délai de trois mois et ne perçoivent pas d’indemnités de chômage.

“Décapiter l’intelligentsia”

Ce chiffres inclut 400 des 1128 « Universitaires pour la paix » signataires de l’appel « Nous ne serons pas complices de ce crime », un texte de janvier 2016 qui réclamait la fin de la guerre menée par l’armée turque dans les provinces kurdes. En s’en prenant aux enseignants, aux universitaires, aux chercheurs, aux artistes et aux journalistes, le gouvernement turc est en train “de décapiter l’intelligentsia” de ce pays.

Arrêtés le 22 mai

2 d’entre eux sont en grève de la faim depuis le 11 mars à Ankara. Après 75 jours, leur état de santé commençait à devenir limite. Il y avait des risques qu’ils en décèdent. UN risque que ne pouvait pas prendre le gouvernement. Nuriye Gülmen, universitaire, et Semih Özakça, instituteur à l’école primaire, ont été interpellés par la police turque le 22 mai au petit matin.

Pour récupérer le corps de son fils

Kemal Gün est un monsieur de 70 ans en grève de la faim sur la place Seyit-Reza depuis 88 jours, pour récupérer le corps de son fils, Murat, 28 ans, tué lors d’un bombardement à Dresim le 7 novembre 2016. Comme il occupe l’espace public, les autorités ont décidé de le verbaliser, à raison de 227 lires par jour d’occupation. Son fils était un guérillero du DHKC (Front populaire pour la libération du peuple). Grâce à son action, 2 corps sur les 11 ont été remis à leur famille.

La démocratie en péril

Le comité de liberté en appelle à la France. “Nous voulons faire savoir ce qu’il se passe dans ce pays qui est un membre de l’Union européenne. Avec le renforcement du pouvoir du Président, le système parlementaire est une façade. La démocratie est en péril et la répression cible en priorité celles et ceux qui défendent la liberté d’expression et la résistance démocratique“.  Mercan Guzel évoque l’infiltration des mosquées par des Imams dévoués au gouvernement turc, mosquées elles-mêmes financées par le gouvernement turc.

Alerter les opinions publiques

Nous voulons alerter les opinions publiques nationales et internationales. Nous en appelons au gouvernement français pour exiger le respect du droit et des libertés fondamentales. Nous devons soutenir les universitaires persécutés. La répression s’exerce contre tous ceux qui sont critiques envers le gouvernement, même les députés élus par le peuple sont poursuivis !”.

Un danger pour les pays européens

Et la France expulse maintenant des militants en situation régulière au prétexte qu’ils constitueraient “une menace impérieuse contre la sécurité”. Ilgin Guler est en France depuis 14 ans. On lui reproche son soutien au Front populaire de Turquie, le soutien aux prisonniers politiques et de ne pas avoir travaillé pendant 2 ans. La commission d’expulsion a émis un avis favorable à son expulsion, mais il faut dénoncer les exactions du régime fondamentaliste turc. Les associations des Droits de l’homme les dénoncent. C’est la démocratie qui est bafouée, la porte ouverte aux dérives et un vrai danger pour les pays européens !”.

 

 

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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