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UPM Docelles interpelle l’ambassade de Finlande

L’UDCGT organisait cette après-midi, une réunion publique avec les habitants, les élus, les délégués et les salariés pour débattre de la situation de la papeterie. Si les salariés étaient peu nombreux, les habitants et les commerçants se sentent concernés.

Les salariés en ont assez. Ils se sentent « baladés ». En 6 mois, ils ont eu très peu d’informations. « Rien ne perce !  regrettent-ils. Il n’y a aucune transparence et le directeur France, Jean-Marc Louvet, notre seul interlocuteur, n’a pas prise sur les décisions du groupe ».

Les délégués du personnel se sentent un peu démunis face à ce vide. Ils ont de plus en plus le sentiment que le groupe vise la fermeture de l’usine, tout en assurant vouloir  éviter la casse sociale… Un choix politique qu’ils combattront !

A l’ambassade de Finlande

La CGT annonce qu’elle a pris contact avec l’ambassade de Finlande et qu’elle essaie de provoquer une réunion avec des représentants de l’État finlandais actionnaire de Kymmene, (le groupe finlandais d’UPM), l’état français et la direction de Finlande.

Défiance également vis à vis du cabinet Ernst & Young choisi par le groupe. N’ayant aucune information sur l’avancement des dossiers des repreneurs, les salariés doutent de leur engagement, redoutent que ce soit de purs investisseurs sans la fibre industrielle. Ils s’interrogent sur les critères de sélection.

Deux groupes industriels locaux

Deux groupes industriels en contact avec Vosges développement, se présentent comme des repreneurs potentiels. Il semble qu’ils aient été écartés par le cabinet Ernst & Young avant même d’avoir pu présenter une proposition et qu’ils n’aient pas réussi à obtenir les informations nécessaires pour le faire. « Christian Poncelet, président du Conseil général, est intervenu, pour que les éléments leur soient remis », confirme Christian Tarantola, maire de Docelles et conseiller général du secteur.

Une chose est sûre, les Vosges veulent garder une industrie papetière (garder le titre de 1er département papetier). Les syndicats sont prêts à mobiliser les forces vives et les citoyens pour tenter de sauver l’activité dans la vallée.

Une alternative et des marchés

La CGT pense pouvoir trouver un repreneur indépendamment du groupe pour avoir une alternative à proposer. Elle cherche le soutien des élus et des forces publiques. “En 6 mois, on est tous sur la même longueur d’onde”, affirme Denis Schnabel, secrétaire général UDCGT.

SECAFIT, l’expert du comité d’entreprise, note la bonne qualité de l’outil de production. D’après lui, pour développer les produits de niche, il faut prévoir l’action d’un commercial, négocier une période transitoire et prévoir quelques investissements. « Le marché annuel dans le monde pour le papier numérique DJ est de 100 000 tonnes, précise Emmanuel Kholer, secrétaire du CE. Il est en extension de 10 à 15% par an et notre capacité de production est de 160 000 tonnes. Donc, le marché est bien là. Ce n’est pas une utopie !»

Des portes ouvertes en septembre

Négocier le maintien de marchés suffisants pour passer une période transitoire de 3 ans pour une société autonome,  demandent que pouvoirs publics et élus locaux, s’allient et fassent pression sur le groupe. « Nous avons interpellé le ministère du redressement productif, assure Christian Tarantola. Nous sommes dans l’attente d’un rendez-vous. Partout, on est attentif à l’évolution de la papeterie. On n’imagine pas pouvoir perdre. On est au milieu du gué. Il ne faut surtout pas baisser les bras. Moi, j’espère ! »

La population présente affirme son soutien à UPM. « Tant que l’usine n’est pas fermée, il y a de l’espoir .

Une journée de mobilisation sera organisée chez UPM Nancy et l’assemblée prévoit des portes ouvertes papetières dans l’usine et le village en septembre, pour sensibiliser la population au métier et porter loin l’attachement de la vallée au papier.

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