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A Renault de trancher, la vie ou la mort pour les TRW vosgiens ?

Pour Ralph Blindauer, avocat des salariés, la vie ou la mort des TRW est entre les mains de Renault ! Tout dépend des volumes que le constructeur s’engage à laisser à l’entreprise de Ramonchamp. La prochaine audience est fixée au 21 décembre, l’activité se poursuivra jusqu’au 23 janvier.

 

Ils étaient là dans le froid à attendre encore une fois le verdict, après 6 mois de mobilisation, se disant que cette fois risquait bien d’être la dernière. Frigorifiés mais déterminés, les salariés ne voyaient plus la fin des délibérations. Ruée vers l’entrée. Les délégués négociateurs apparaissent. Le temps d’installer le porte-voix, ils sont entourés par des visages inquiets. C’est leur avenir qui se joue !

Peugeot s’engage

Les accords avec Peugeot ont été obtenus. « Peugeot s’est engagé sur un volume inférieur à ce qu’on attendait, détaille Ralph Blindauer, mais ils se sont engagés à maintenir des volumes revus à la baisse de 50%. La réalité économique se fait sentir pour eux aussi. On peut le comprendre ». Sur ces 50%, 20% serait confiés aux concurrents, mais où sont les 30% restants ?

Renault bloque

« L’objectif aujourd’hui, c’est Renault ! L’obstacle ne s’appelle plus TRW, c’est l’attitude d’un constructeur, poursuit l’avocat.  On ne lui demande aucun effort, juste de continuer à donner aux TRW, les volumes qu’il leur confiait auparavant. Ce n’est plus un problème technique, juridique ou financier, c’est une décision politique ».

Ralph Blindauer s’emporte : « L’attitude inqualifiable d’un cadre de la direction qui fait sa chochotte, est en train de plomber six mois de négociations ! », fustige-t-il.

Des volumes assurés ou c’est la fin

L’équation est simple :

–       soit les TRW obtiennent ces volumes et la liquidation de TRW pourra être prononcée, la nouvelle compagnie créée par les anciens salariés et elle pourra progressivement faire valider de nouveaux process, tout en vivant sur les anciens marchés maintenus. La nouvelle société travaille sur des prototypes et elle a besoin de temps.

–       soit Renault refuse de s’engager et c’est la liquidation pure et simple et la mort d’une vallée active

Droit de vie ou de mort

« Les constructeurs doivent prendre conscience des responsabilités qui sont les leurs, argumente l’avocat. Aujourd’hui, il faut mobiliser vos forces pour ramener Renault à la table de négociation avec tous les acteurs. Si les volumes sont suffisants, la New Co décolle, sinon c’est fini. Renault a un droit de vie ou de mort sur vos emplois !».

Les salariés protestent. Ils refusent de mettre leur avenir dans les mains d’un seul constructeur : « L’Etat a 15% de parts dans Renault, défend un militant. Il faut faire pression sur l’Etat aussi. Il n’y a pas que Arcelor Mittal qui doive être sauvé ! Nous avons aussi des droits ».

Help auprès du ministère

Denis Schnabel, secrétaire de l’UDCGT, annonce que les délégués vont s’occuper d’avoir dans la semaine un rendez-vous avec le ministère du redressement productif pour lui soumettre la situation draconienne. « Les salariés ont très bien travaillé. Ils étaient quasiment au bout du chemin. Il faut lever ce dernier obstacle ! C’est insupportable d’en être là si près du but », conclut Ralph Blindauer.

B.Boulay

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