Amis de la santé – Pas beaucoup de candidats pour cette présentation !

Les Amis de la santé avaient invité élus, médias et associations vendredi après-midi à Charmes, pour leur présenter leurs actions. Seule Élisabeth Lejeune du conseil général s’est déplacée, quelques associations sociales et 2 médias. Décourageant !

Les bénévoles des Amis de la santé, qui luttent contre les effets de l’alcool en accompagnant les familles et en faisant de la prévention, ne baissent pas les bras, mais ils étaient un peu désappointés. La prévention pourrait être bien plus efficace en travaillant avec les élus ! Souvent, ils ne savent pas ce qui peut être fait et quand intervenir et ils passent à coté d’actions simples de prévention. Pour une véritable prévention, peut-être faudrait-il se mobiliser ?

La prévention, c’est avant la fête, pendant, c’est trop tard !

Les Amis de la santé avaient amené les animations qu’ils mettent en place pour tester les sensations et réflexes avec des lunettes qui reproduisent l’état d’ébriété, une boite à lettres à ouvrir et refermer en état simulé,  un logiciel qui traduit le nombre de verres en grammes par litre de sang en fonction du poids. Ils avaient sorti banderole, panneaux et flyers. ” Ce n’est pas sur les fêtes qu’il faut être présent, parce que là, c’est déjà trop tard ! Nous sommes vécus comme des empêcheurs de faire la fête et le message ne passe pas, explique Serge Huet, président.  Il faut se placer en amont sur les événements, sur les parkings de supermarché le vendredi soir lors du ravitaillement, dans les écoles, les collèges et les lycées”.

390 élèves sensibilisés sur cette année scolaire

Dans les collèges, 390 élèves ont été sensibilisés en 2015. “Ils nous ont fait revenir à Bruyères, parce que 3 élèves se sont trouvés en coma éthylique”, observe le président. Le patron de la pizzeria remarque que sur le secteur, on boit sec ! “Quand on voit que les clients ont trop bu, on dit stop ! Certains acceptent, d’autres non !”, remarque Didier Toussaint, qui vient de reprendre le restaurant.

Une douzaine de familles suivies

Ils évaluent le degré d’alcool au comportement, au regard fixe, à l’équilibre. “Quand ils ont bu, les gens parlent fort, ils ont des comportements irrespectueux, qu’ils n’auraient jamais eu à jeun”. Christian Louis qui était l’ancien patron de cette même pizzeria, va s’engager dans l’accompagnement des familles. Les amis de la santé suivent une douzaine de familles. “C’est important d’avoir les portables des personnes d’astreinte”, explique Serge Huet.

Financement en retard

Autre souci, les subventions pour mener à bien cette prévention. “On est tous bénévoles, mais on ne peut rien faire sans un budget. L’aide de l’agence régionale de santé se fait attendre, déplore le président. On en est réduit à pleurer auprès des petites entreprises pour avoir quelques sous“. Quant aux relations avec les hôpitaux, elles sont inexistantes. “On avait demandé à tenir un stand à l’hôpital, on n’a jamais eu de réponse”. Il y a moyen de faire bien mieux !