Archives départementales : 20km de rayonnages et 23 magasins de plus !
Jeudi, les élus et les acteurs du territoire inauguraient l’extension des bâtiments des archives départementales. 20km sur 23 espaces de stockage à rayonnages fixes ou mobiles et 30 ans de marge. Impressionnant !
Des chiffres qui nous semblent hallucinants, comparés à nos quelques étagères de rangements.
Le bâtiment actuel des archives départementales date de 1988. Les espaces de stockage (magasins) arrivaient à saturation. « Il ne restait que 400m linéaires répartis sur plusieurs magasins », explique, directrice.
Avant de découvrir ces nouveaux magasins, la directrice mène les visiteurs vers les anciennes salles. La température y est de 18°C et le taux d’humidité de 50%,. Ce sont les conditions idéales de conservation des documents papier, mais les rayons sont pleins.
30 ans de stockage
Les 23 nouveaux espaces sont répartis sur deux silos, imbriqués dans les anciens bâtiments. Ce qui évite la déperdition de chaleur et les variations fortes de température. Les murs des 12 magasins à rayonnages mobiles sont en brique pour mieux gérer l’humidité et comporte une seule fenêtre. Les 11 autres sont déjà occupés par des rayonnages fixes en métal. Environ 600 m2 supplémentaires sont utilisés chaque année. « Mais il y a des exceptions, cite la directrice. L’imagerie utilisait cette surface à elle seule. Cette année-là, la moyenne a doublé ». Les 20km offre donc un stockage moyen de 30 ans.
Les archives comportent également 4 chambres froides pour les supports spéciaux comme les films, les documents audio ou les microfilms. Chacune a sa température et son taux d’humidité propre. « Les supports couleur sont les plus difficiles à conserver. Ils sont très fragiles. C’est pourquoi nous les numérisons, pour que la consultation se fasse sur écran sans manipulation réelle ».
1,4M€ de l’Etat
« Cette extension représente 18 mois de travaux d’envergure, rappelle Christian Poncelet, président du Conseil général. Il est loin le temps où les archives se préoccupaient plus de l’époque médiévale que de l’ère contemporaine ! Cette extension ouvre les archives à de nouvelles sources, à de nouveaux supports. Les archives privées des entreprises et des associations pourront y avoir leur place. Vous pourrez sauver les vestiges de vos communes ! Ce patrimoine contribue à l’animation des territoires ».
Ce projet a coûté 6,3M€ et, bonne nouvelle annoncée par le cabinet du préfet, la participation de l’Etat sera plus importante que prévue. Elle se montera à 1,4M€ au lieu des 800000€ attendus.
