Depuis octobre 2016, le mouvement “Besoin de démocratie” a entrepris dans le cadre d’une opération nationale avec d’autres mouvements, une démarche pour demander aux maires de la 1ère circonscription de s’engager à organiser une consultation si 20% des électeurs le demandent. 3 mois après l’envoi du mail, le taux de réponse est très faible et aucun maire n’a signé d’engagement.
On pourrait en déduire que les maires de la 1ère circonscription ne veulent pas plus de démocratie mais c’est un raccourci dangereux et nous savons que ça ne correspond pas à la réalité. Alors pourquoi ces maires n’ont-ils pas pris au sérieux cette démarche ? Peut-être pouvons-nous leur demander de s’exprimer pour nous l’expliquer ?
80 maires contactés
En octobre 2016, le mouvement “Besoin de démocratie” a contacté par mail les 80 maires de la 1ère circonscription pour leur demander de signer un engagement public visant à accepter la reconnaissance de la loi du 13/08/2004, pour que la population puisse être consultée et donner son avis sur un sujet, si 20% des électeurs le demandaient.
Sans suite …
Les élus pouvaient répondre positivement et signer cet engagement, refuser cet engagement ou ignorer la demande. Pour le mouvement “Besoin de démocratie”, ces 2 dernières options équivalaient à un refus de pratiquer la politique avec plus de démocratie. Après l’envoi d’un premier courriel, devant le manque de réactions manifeste, un second mail a été renvoyé. Il y a eu beaucoup d’accusés de réception, le mail a donc été lu, mais très peu d’élus n’ont vraiment répondu. Après une relance téléphonique auprès de la moitié d’entre eux, beaucoup ont préféré le “on vous recontactera”, … sans suite.
Décevant mais interpellant !
En ce dernier jour de l’année 2016 et près de trois de mois après le début de l’action, les résultats leur semblent très décevants… Le taux de réponse est très faible et pour le moment, il n’y a aucune signature. Pour le mouvement, cela met en évidence les limites du système. Le mouvement n’a visiblement pas été pris au sérieux. “Est-ce que ça signifie un manque d’écoute des administrés ? Très peu de maires ont pu être joints en direct. C’est interpellant ! Est-ce que tous les administrés ont autant de mal à entrer en contact avec leur maire ?”, s’interrogent les militants.
Les élus ne voudraient pas plus de démocratie ?
La question de gérer la commune avec plus de démocratie n’a pas suscité d’intérêt. “Est-ce que les élus estiment que le système actuel est suffisant ? Est-ce qu’ils craignent d’être démis d’une partie de leur pouvoir et de ne plus pouvoir décider de ce qui est de l’intérêt général ? Est-ce qu’ils ont peur que des habitants non suffisamment informés puissent se prononcer sur des décisions d’intérêt collectif ?“, poursuit le mouvement. Pour certains maires de petites communes, cet engagement s’adresse plutôt à des villes plus importantes où les élus ne peuvent pas être proches de leurs administrés.
Une campagne de Lobbying
“Tout le monde peut consulter plus la population avant de prendre une décision qui concerne tous les habitants, estime Lou Noircière, à l’initiative de la démarche. Nous allons donc entrer dans une campagne de “lobbying” auprès des maires de notre circonscription pour mieux expliquer la démarche et les inciter à accepter l’interprétation démocratique de cette loi et à demeurer au plus près de leurs administrés. Mais ces premiers résultats mettent en évidence quelques raisons du pourquoi les citoyens se désintéressent de la politique”.
