Bulgneville – La Fromagerie de l’Ermitage veut investir 66M€

Guillaume Garot, ministre délégué à l’agroalimentaire, a visité les 2 sites clé de ce secteur d’activité, Nestlé Waters et la fromagerie de l’Ermitage. L’opportunité pour Daniel Grémillet, président de l’Ermitage, de lancer au ministre un appel à l’aide pour le financement des prochains investissements.

La fromagerie de l’Ermitage est une coopérative créée en 1931. Elle produit du fromage à partir des 460 millions de litres de lait collectés en Lorraine, Haute-Marne et Franche-Comté.

1330 exploitations laitières alimentent la fromagerie, dont 42% en Lorraine. Elle fait vivre 600 familles d’agriculteurs.

Les pâtes molles

Le fromage en Appellation d’origine contrôlée représente 18% du volume, (soit 9 600T sur 54 400T) et les marques distributeurs 40% du volume produit.

Les ventes ont progressé de 4% par rapport à 2012, avec une forte accélération des pâtes molles. Une production que la fromagerie veut privilégier.

66M€ d’investissement

La fromagerie de l’Ermitage compte investir 66 millions d’€ d’ici 3 ans, pour répondre à la demande croissante des groupements d’achats sur l’Asie, la Russie et l’Amérique du Nord.

L’entreprise prévoit d’augmenter les capacités de production de l’usine de Bulgnéville de 10000T à 12000T d’ici 2020, et de lui adjoindre un atelier de séchage.

Site de Franche Comté

Le projet intègre aussi la transformation d’un site en Franche-Comté voué à l’emmental, alors que le marché s’effondre,  pour le convertir à la production de pâtes molles en forte augmentation.

Plusieurs dizaines d’emplois sont en jeu, mais avec la réforme de la Politique agricole Commune européenne, la fromagerie ne peut plus prétendre à toutes les aides.

Pas possible d’y aller tout seul

“Ces investissements sont indispensables pour conserver la compétitivité, insiste Daniel Gremillet. Seuls, nous sommes dans l’incapacité de financer l’ensemble du projet ». Il fait valoir que la partie Est reste faible en industries de transformation laitière et la fromagerie de l’Ermitage est la seule à occuper le terrain !

Les jeunes ne veulent y aller que si c’est viable

Jérôme Mathieu, au nom de la FDSEA, insiste sur les difficultés que rencontrent les élevages aujourd’hui et Jean-Paul Fontaine, pour les jeunes agriculteurs, précisent que les jeunes sont prêts à y aller, mais seulement si c’est viable.

Une réalité claire dont le ministre a pris acte.

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