Festival Grand Angle – Un regard qui s’engage !

Pour cette première édition, 5 photographes se partagent les murs. Ils vous livrent des pans de vie de minorités, des combats pour exister, des rires et des larmes, de la détresse ou de l’espoir, de la peur et de la solidarité. Ombres et lumières, tout en contrastes, ils témoignent. À voir jusqu’au 27 novembre.

Le fil rouge de ces photos, les hommes et les femmes qui vivent au présent et tentent de croire en l’avenir.

Avec les Rroms de Courneuve

A droite, Yann Merlin passe 3 semaines en immersion dans un camp de Rroms à la Courneuve. La musique s’en échappe par tous les pixels, entre nonchalance et trépidations du flamenco, entre séduction et mystère. La vie émerge d’un bric à brac de récupérations, fait d’insolite, de désordre organisé, mais toujours dans le cercle de la famille élargie et à ciel ouvert !

Le combat des Kurdes

Dans la salle suivante, l’atmosphère est plus angoissée. Yann Renoult retrace le combat des Kurdes, sur fond de guerre, de larmes et de destruction. Entre l’ocre de la terre et le kaki des uniformes, solitude et désespérance, et le regard lourd d’une enfant, qui s’attend à ce que le ciel lui tombe sur la tête.

Dans la jungle de Calais

Guillaume Poli a plongé dans la jungle de Calais. 20 jours d’immersion. Là aussi, on est dans l’éphémère, l’insalubrité, le froid, l’insécurité. Les journées se déroulent entre la peur de la police, l’espoir du passage en Angleterre, la quête d’une opportunité qui leur permettra de faire le passage. Mais il y a aussi l’entraide, l’amitié, ces moments partagés à la lueur du feu. La misère rapproche et côtoyer la mort rend solidaires. Guillaume Poli s’y rend depuis 2007 et ces populations, il les a pris sous son objectif !

Juste une question de sécurité !

“Ce ne sont pas des gens pauvres qui viennent piquer le pain des Français ! proteste-t-il,  il y a des médecins, des mécaniciens, des gens instruits … Ce sont souvent les plus riches, car les pauvres ne peuvent pas payer le passeur. Souvent, dans les familles, on se cotise pour en envoyer un. Quand on quitte tout ce qu’on aime, c’est vraiment parce qu’on n’a pas d’autres choix ! c’est juste une question de sécurité pour survivre”.

 Pour un statut de réfugiés…

Pour Corentin Fohlen (photos) et Delphine Bauer (textes), c’est le parcours de Sami et Sabrine, un jeune couple qui a dû fuir la Tunisie, qu’ils ont suivis tout au long de ses galères en Serbie, un nouveau rejet, l’errance et la déshérence, l’arrivée en France et le parcours du combattant pour devenir réfugiés.

Commerce équitable, un acte citoyen ou de la pub détournée ?

Enfin, les portraits sonores de Julie Hauber autour du commerce équitable et de ses valeurs. Le commerce équitable est-il un luxe, un acte militant ou citoyen ? Cette forme de commerce qui lie les consommateurs aux producteurs, les rend partie prenante d’une chaine de consommation responsable. Discours ou réalité ? intérêt général ou au service de l’image des grands distributeurs ?

Des regards engagés

Une interpellation sur des questions qui font la Une. “Nous voulons donner du relief à des reportages pris sur le vif. Les photographes ont eu le temps de prendre du recul, explique Gabriel Loisy, rédacteur du webmagazine Nothing qui publie des photoreportages depuis 2013. Ce sont des points de vue engagés et c’est l’occasion d’ouvrir la discussion avec les écoles, les collèges et les lycées et le public”.

Ouvrir le débat

Les écoles, collèges et lycées vont venir voir l’exposition et parler de ces thèmes avec les photojournalistes. 2 tables rondes sur le développement durable mardi 17 novembre à 20h, et sur les migrations de population avec Jean-Paul Mari mercredi 18 novembre à 20h et une conférence avec Claire Rodier sur les politiques d’immigration.

 

A voir jusqu’au 27 novembre au 19, rue d’Ambrail à Épinal.

Du lundi au vendredi de 12h à 13h30 et de 17h30 à 19h – Les samedi et  dimanche de 15h à 19h.

Infos : ligue de l’enseignement : 03 29 69 64 64 – europe@fol-88.com