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Chassez le naturel, il revient au galop !

La pluie était naturelle ce week-end pour le salon du cheval au naturel à Granges-sur-Vologne ! Les organisateurs ont dû rapatrier les exposants à la salle des fêtes. Heureusement, sur place, on ne parle que bien être des animaux.

Ce dimanche, c’est un public assez familial qui fait le tour du salon, ou des  cavaliers et des soigneurs intéressés par les méthodes douces.

Ces techniques sont encore assez marginales, mais comme pour l’homme, elles gagnent du terrain.

On a oublié qu’on pouvait faire autrement

A l’extérieur, Julie Collette, pare au naturel, un poney noir, Pow-Wow, et raconte qu’au Moyen-âge, les chevaux étaient attachés dans des écuries. Comme ils n’usaient pas assez la corne de leurs sabots, elle était fragilisée. « On les a protégés avec des fers et c’est devenu une tradition. On en a oublié qu’on pouvait faire autrement », poursuit-elle.

Le fer peut provoquer des modifications de postures

Le fer provoque un resserrement et une déformation progressive du pied. Ce qui peut déclencher des douleurs, une modification des allures ou des problèmes musculaires, articulaires ou osseux. Et la paroi est abîmée par les clous.

C’est pourquoi les professionnels s’interrogent sur d’autres méthodes.

Les mustangs du Nevada ont des sabots très sains

Aux Etats-Unis, des maréchaux ont  remarqué que les mustangs, qui couraient de grandes distances sur des sols caillouteux, avaient tous des sabots en excellent état. Depuis le parage au naturel revient à l’ordre du jour et des éleveurs se posent la question de la meilleure technique pour les animaux.

Dehors et sur un terrain abrasif

La corne du pied du cheval ferré se ramollit et son pied se resserre. Il faut donc lui laisser une période d’adaptation pour le parage naturel.

« On ne peut parer au naturel que des chevaux qui vivent dehors et peuvent courir sur un terrain plus abrasif. Il faut qu’ils aient une dépense suffisante ».

Entre 1 et 6 mois

Elle nettoie, lime et enlève la corne superflue. Les cailloux ont abimé la partie plus molle. Elle rogne un peu plus de corne, pour qu’elle repousse naturellement comme il faut.

La parage est à refaire suivant les chevaux, leur travail et les terrains où ils évoluent, entre 1 mois et 6 mois.

Jouer sur les mobilités

Autre démonstration avec Amélie Froppier en ostéopathie équine. Cette méthode de traitement a été initiée en France dans les années 70, essentiellement dans le monde des courses. Il s’agite de jouer sur les mobilités osseuses, articulaires et musculaires pour rétablir la circulation de l’énergie.

En prévention

En Allemagne, il est fréquent de faire intervenir l’Ostéopathe équin  de façon préventive et systématique, pour les chevaux de sport de haut niveau et même pour les chevaux de loisir. Amélie Froppier travaille sur les tensions des cervicales et du dos après avoir vérifié la mobilité des membres. Le cheval se détend. Il  a les paupières qui battent comme pour dormir.

le shiatsu curatif ou préventif

Enfin, Claire Jeannot pratique le shiatsu, une pratique d’origine japonaise, qui utilise le pression des mains sur des points d’acupuncture. « Les chevaux possède un touché très affiné et réagissent tout de suite au shiatsu ». Le shiatsu aide à soulager des problèmes et peut être utilisé en prévention aux intersaisons et avant une période de stress.

L’équilibre naturel

C’est une autre manière d’aborder les soins aux chevaux en recherchant plutôt à stimuler l’équilibre naturel du cheval, plutôt qu’à compenser artificiellement ses déficits.

Une démarche qui suscite de plus en plus d’engouements et fait progressivement des adeptes.

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