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Dossier Travail – CFDT : Christophe Thomas parie sur la sécurisation des parcours

 

Pour Christophe Thomas,  une des réponses est de mettre en phase l’offre et la demande par un plan de formation, avant que l’entreprise en soit en difficulté. Ce qui permettrait une gestion prévisionnelle des compétences au niveau du territoire.

 ,sécurisation

Dans les Vosges, nous perdons des emplois dans l’industrie depuis 1991. Déjà en 2000, quand le secteur textile a délocalisé ses entreprises à l’étranger, ce fut l’effondrement. La réindustrialisassions s’est faite avec des équipementiers automobiles. Aujourd’hui, c’est au tour de ce secteur auto de s’écrouler. On se retrouve à la case départ, mais l’histoire est jalonnée de cycle haut et de période où on touche le fond.

Plus de réactivité

Le département des Vosges est le premier département industriel papetier. Il y a 3 ans, une étude avait été menée sur ce secteur d’activité. On avait détecté un certain nombre de freins à la productivité : des sureffectifs, la pyramide des âges, un problème des matières premières, un problème de formation … . « Aujourd’hui, rien n’a été fait et on compte les morts ! »

Pas chacun dans son coin !

Il faut travailler en amont sur la gestion prévisionnelle des compétences pour le territoire. La CCI, la CGPME et le MEDEF interviennent chacun de leur coté, mais rien n’est coordonné et il n’y a pas de réel avancement. La région essaie également de réunir les partenaires, autour d’une table, mais pour l’instant, c’est de l’ordre du projet.

Pourtant, les ingrédients sont en phase : d’un coté, on a une pyramide des âges élevée et de l’autre, les futurs contrats de génération, qui pourraient être applicables en février.

Certification interbranches

La CFDT s’investit dans la certification qualifiante et professionnelle interbranches (CQPI). Elle établit des plans de formation avec les entreprises, pour préparer les compétences nécessaires dans l’avenir, mais les entreprises ont bien du mal à projeter leur développement au delà de l’année en cours. L’idée est de développer des passerelles qui permettent d’utiliser ses savoir-faire dans divers secteurs d’activité. Ce qui permettrait aux salariés de pouvoir travailler dans plusieurs entreprises.

Former des tisserands

« Moi, je bosse en direct avec les employeurs, explique Christophe Thomas. Si je passe par les institutions, j’en ai pour plus de 6 mois, avant d’avoir quelque chose de concret. Les délais sont incompatibles avec la réactivité que demande la situation ».

Dans 3 à 4 ans, dans la filière textile qui concerne 3 000 salariés, 30% des salariés vont être à la retraite, et il n’y a pas de relève. Il n’y a plus de tisserands. Il va falloir en former et ne pas attendre que le manque ne devienne ingérable, alors que la formation a été fermée, il y a juste quelques années. Une situation qui met en évidence le manque de projections.

Revenir à l ‘alternance

On a d’un coté des jeunes qui ne savent pas ce qu’ils veulent apprendre et de l’autre, un besoin de compétences qu’on ne peut plus satisfaire. « Ca fait des années qu’on vend de l’intellectuel, mais à la sortie des études, les jeunes se retrouvent au chômage et restent en rade ! Il est peut-être temps de parier sur l’alternance et l’apprentissage en fonction des besoins des entreprises».

Employabilité des salariés

La CFDT travaille sur « la sécurisation des parcours » avec l’AFPA. Au départ de la démarche, on établit un diagnostic d’employabilité, c’est à dire déterminer à partir des compétences acquises et des aptitudes, tout ce que la personne est capable de faire et le parcours de formation nécessaire. La 2e étape met en phase les besoins futurs de l’entreprise avec les évolutions de compétences possibles.

Diagnostic des compétences territoriales

Faire cet état des lieux au niveau du territoire, permettrait de voir les compétences existantes et les potentialités de transfert pour les métiers qui ne parviennent pas à recruter. En mettant en face, la pyramide des âges, on pourrait déterminer les besoins en compétences pour les années à venir et mettre en place les formations adaptées.

Jusqu’à ce jour, il y a eu des bouts d’analyse mais jamais un diagnostic global sur les Vosges.

Entre les mains des politiques

« Il faudrait une réelle volonté politique de prendre les choses en main. Les délires politiciens n’ont plus lieu d’être face à la catastrophe économique que vit le département. Il est temps que les élus mettent  leur mouchoir sur leur égo et qu’ils descendent sur le terrain voir ce qu’il se passe. Quand on a faim et qu’on n’arrive pas à vivre décemment, on n’en a rien à faire que les élus aient communiqué trop tôt ! On veut des solutions !!! »

 

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