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Dossier Travail : Denis Schnabel : replacer l’homme au cœur de l’activité !

 

Pour la CGT, sortir de cette « guerre sociale », nécessite d’arrêter la concurrence effrénée et de travailler ensemble. Mais il faut aussi une réelle volonté des politiques d’aller plus loin et de replacer l’homme au centre de l’activité.

 

On  a créé une société pour répondre aux besoins des financiers, mais elle n’est plus en phase avec l’intérêt général. Et nous, on regarde s’en aller les entreprises et on est spectateur !

La plupart des entreprises seraient rentables si elles ne devaient pas reverser 20% de leurs gains aux actionnaires. « Il faut arrêter la concurrence effrénée qui met à mal les hommes. Si on met tout à plat, il y aurait de quoi développer une activité qui fasse vivre le département »

L’État doit être un stratège du développement

Pour la CGT, les aides publiques doivent donner des garanties d’emploi et de valeur ajoutée. Politiquement, il faudrait que l’État soit un vrai stratège du développement local.

Forts des expériences vécues ces dernières années, les syndicats revendiquent un droit de véto par rapport aux plans sociaux « uniquement financiers ». Ils demandent que les salariés soient représentés dans les conseils d’administration.

Des organisations participatives

La CGT parie sur les SCOP et l’actionnariat salarié, c’est à dire des organisations participatives, pour lesquelles la rentabilité de l’activité est le moyen d’investir et de développer l’activité et non pas de rémunérer les actionnaires.

Les Vosges comptent 5 pôles forts d’activité : le papier, le bois, l’automobile, le textile et l’agroalimentaire. Mais les entreprises aujourd’hui sont soit dans une logique de groupe, soit en concurrence acharnée.

Un marché pour le meuble

Dernièrement le marché du meuble s’est écroulé et les entreprises qui lui sont liés disparaissent les unes après les autres. Mirecourt était le 2e pôle français du meuble, il y a 4 à 5 ans. Aujourd’hui avec MVM (Parisot Mattaincourt) en redressement judiciaire, on attaque le dernier fleuron restant. Or ces emplois sont les poumons de cette vallée. Avec leur disparition, le département s’enfonce.

Il y a un marché potentiel pour le meuble, défend la CGT, car contrairement à l’Allemagne, en France, les logements publics ne sont pas équipés de cuisine.

Un cluster bois

Donc, il y aurait de quoi faire, mais tout le marché du meuble est peu à peu repris par les autres pays européens, parce que les directions ne sont pas capables de travailler ensemble. Chacun croit qu’il pourra récupérer pour lui, les marchés potentiels. Seuls, ils ne sont pas de taille ! Les entreprises du meuble auraient dû travailler ensemble beaucoup plus tôt, il y avait des producteurs sur l’ensemble de la gamme…

Avec une vraie volonté politique, il serait possible de faire à Mirecourt, un cluster du bois et de l’ameublement, poursuit la CGT.

L’UNIFA (l(Union nationale des industries françaises de l’ameublement) semble favorable à un tel développement, et c’est à ce redémarrage que l’argent du FSI devrait servir.

Une centrale d’achat des matières premières

Pour le papier, le département des Vosges est le 1er département en nombre de sites, de salariés et de productions. Aucune des entreprises ne travaille sur les mêmes produits et pourtant, il n’y a pas moyen, qu’elles se regroupent autour d’une centrale d’achats des matières premières par exemple, pour la recherche et développement animée par le Pôle fibre, ou encore la commercialisation…

Mutualiser les moyens et les compétences

« Le patronat bloque, parce que c’est une proposition que les syndicats portent. Il y a une mutualisation de façade, mais en réalité, on reste sur un système de concurrence effrénée.

Ca risque de durer jusqu’au jour où il sera trop tard pour faire quelque chose ».

Même chose pour le textile. Il y a un label commercial « Vosges Terre Textile », qui exige que 75% de la production soit faite dans les Vosges. Mais ce cahier des charges, devrait servir de base aux entreprises pour s’organiser ensemble. Par exemple, l’entreprise qui fait la blanchisserie pourrait le faire pour toutes les entreprises textiles.

L’homme au centre

Il faut arriver à mutualiser les moyens et les compétences  et relocaliser la production dans les Vosges.

La crise est une crise capitaliste et nous sommes les victimes des financiers. Nous vivons une guerre sociale, qui entraîne une sensation de mal vivre et un repli identitaire. Il faut que l’homme revienne au centre de l’activité !

 

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