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Coalition Climat 88 – L’après COP21, et maintenant ?

La COP21 c’est fini ! Mais l’urgence climat c’est aujourd’hui, alors que fait-on ?  Coalition Climat 88 organisait mercredi, une conférence avec 2 experts, Geneviève Azam, économiste Attac, Patrick Criqui, chercheur du CNRS sur les questions d’nergie et climat et Marie Bernadberoy, directrice des petits débrouillards d’Alsace qui a vécu la COP21 de l’intérieur. Et maintenant ?

Mathilde Jung, chargée de mission des Petits débrouillards d’Épinal est à l’animation ! Elle secoue son monde pour en extraire la substantifique moelle. Deux tables rondes pour dire ce qu’il reste d’une année branchée sur la COP21 et évoquer l’après COP21.

Une ébullition et des mises en réseaux

Si l’accord de la COP21 n’a pas répondu aux attentes, cet événement a révolutionné les fonctionnements. Des associations diverses se sont rencontrées, ont appris à se connaître et ont travaillé ensemble pour aborder la COP21 avec des propositions. Elles ont été inventives, énergiques et efficaces. Un maillage s’est créé, des collectifs se sont mis en réseau, il a jailli comme une ébullition de volontaires décidés à s’emparer du problème et à agir à leur niveau. Et ça, c’est à garder et à faire vivre !

C’est à la société civile d’imposer des décisions

Les États ne sont pas parvenus à un accord suffisant qui oblige les pays à l’appliquer, mais c’était attendu, c’est donc à la société civile de s’emparer de l’objectif et d’être décisionnelle ! Il faut parier sur l’éducation des enfants, renforcer le rôle des écoles, des bibliothèques et des activités périscolaires, sensibiliser et associer les collèges et lycées. Et puis il va falloir vivre autrement. Se déplacer moins, consommer plus raisonnablement, développer l’économie circulaire et mettre dans le coup les industriels et les agriculteurs.

Informer, éduquer, mobiliser, faire du lobbying

La colère est un moteur puissant et certains participants l’expriment face au résultat de la COP21 ! “80% des populations sont dans l’ignorance, il faut percuter ces gens-là !”. Ça, c’est le premier objectif ! Dire et redire la nécessité de changer nos modes de vie et notre modèle économique. Faire comprendre l’urgence de la situation. Ce n’est pas pour un temps lointain, c’est pour demain et pour nos enfants. “Il faut poursuivre la mobilisation, créer des événements, des rendez-vous et faire du lobbying auprès de ceux qui seront à la COP22”.

On était dans la sensibilisation, on passe à l’engagement

C’était ma 1ère COP, témoigne Marie Bernadberoy. C’est impressionnant d’entendre les pays réagir sur un texte. On a mesuré le décalage entre la parole et la réalité. Par exemple le Vénézuéla appelait de ses voeux un accord ambitieux et contraignant, alors qu’on sait qu’ils vivent du pétrole ! Pour moi, ces 2 ans de campagne confirment que l’enjeu de l’éducation est énorme et j’ai mesuré l’écart entre le besoin d’information et l’urgence de la situation. On était dans la sensibilisation, on passe à l’engagement !“.

Un danger commun à combattre

On va devoir des choix, plutôt que de prendre les conséquences dans la figure ! Le monde pour la première fois a noté qu’il y avait un danger commun à combattre ensemble. Il va falloir définir des modes de vie durables et désirables et les collectivités locales vont avoir un rôle essentiel à jouer”. Pourtant, ce soir, il n’y avait pas d’élus dans la salle …

Le climat dans l’espace public

Le réchauffement est enclenché, poursuit Geneviève Azam. On ne pourra pas l’arrêter, mais on peut le freiner. C’est de notre responsabilité collective et beaucoup l’ont compris. La COP21 a eu l’intérêt de mettre le climat dans l’espace public. Elle pose tout simplement la question de la vie humaine sur terre. Et on a contribué à en faire quelque chose de concret. Nous avons vu émerger une nouvelle génération de jeunes, une nouvelle culture politique. Des gens qui ne partageaient pas tout, se sont retrouvés autour du climat. Un sursaut de la société est nécessaire. Il faut qu’on s’y mette tous ! On ne va pas attendre la prochaine COP, il y a urgence !”.

80% des énergies fossiles doivent rester dans le sol

Même si cet accord n’est pas à la hauteur, il y a eu reconnaissance par tous les États d’un état d’urgence. “L’accord ne parle pas de décarbonisation. Il va falloir laisser 80% des énergies fossiles dans le sol. La question cruciale va être comment on se répartit ce volume de CO2 auquel nous avons droit d’ici 2100. Nous savons ce qu’il ne faut pas faire. Nous connaissons les lignes rouges à ne pas franchir. A nous, de nous en saisir pour qu’il y ait ce sursaut moral, social, économique et politique ! Nous allons devoir demander des comptes aux États !”.

Sobriété choisie ou pénurie imposée

Si on laisse faire, on double la consommation d’énergie fossile d’ici 2050 et le futur sera catastrophique ! Pour s’en sortir, il faut diviser la consommation par 2. La COP21 est une première étape. Tous les pays vont devoir mettre en place des stratégies de tarnsition et s’attacher à la décarbonisation et la décliner à tous les niveaux de gouvernance“, explique Patrick Criqui évoquant les recherche autour des techniques de captation du carbone. “On a le choix entre une sobriété choisie ou une pénurie imposée qui sera violente“, conclut Geneviève Azam.

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