Le comité de transport de la vallée de Bruche-Piemont alerte la région Grand Est.”Il était question d’un ralentissement à 40km/h sur le tronçon Saint-Dié-Saales à partir de décembre 2016, mais cette section disparait complètement de la tarification sur le site sncf.com, ce qui laisse supposer que c’est le train que la SNCF va supprimer “, s’inquiète Gérard Coinchelin, délégué syndical CGT pour les cheminots. Le comité interpelle la région pour lui demander de se positionner.
“L’avenir de la ligne est régulièrement remise en cause. Nous devons savoir ce que décide la région Grand Est“, explique le comité, qui a remarqué que sur le site sncf.com, il n’est plus possible de réserver un billet Saint-Dié-Strasbourg. “Les horaires sont modifiés à partir du 12 décembre et les voyageurs de Saint-Dié vont devoir passer par Lunéville. C’est un trajet allongé. Il faudra beaucoup plus que 2h30 à 2h40 et le coût est multiplié par 2 !”. Une constatation qui amène le comité à agiter la sonnette d’alarme.
Des bus et des taxis
Les travaux sur la voie, qui étaient programmés en 2016, ont été annulés. Mais la voie est dans un tel état qu’il est question de baisser la vitesse à 40km/h sur ce tronçon. Le comité craint même que ça aille plus loin. “On a appris qu’un appel d’offres avait été lancé pour trouver 7 bus et 2 taxis, donc pour un transfert du transport par la route. On demande des explications à la région. La responsable technique de la région nous affirme qu’elle n’est pas au courant”. 2 réunions sont programmées avec les comités de transport, une le 6 octobre à Sélestat pour la partie nord de la ligne et une le 18 octobre à Lunéville pour la partie Sud.
Quelle est la stratégie de la région ?
David Valence a proposé une rencontre le 18 octobre au Comité, qui aimerait bien qu’on mette autour de la table la sncf, la région, les représentants des usagers et des cheminots pour parler de l’avenir de cette ligne 18 Épinal-Strasbourg. “Quelle est la stratégie de la région ? interroge le comité. Quelle importance donne-t-on au ferroviaire sur le territoire de la Déodatie ? Si on abandonne cette ligne, elle finira par mourir et Saint-Dié se retrouvera isolée. Nous, on milite pour la faire vivre”.
Enclavement discriminatoire
Si la ligne était amputée, son intérêt diminuerait. Pour le comité, ce serait discriminatoire, parce que ça enclaverait le territoire. “Il y aura ceux qui ont les moyens de prendre le TGV et les autres qui se débrouillent sur la route, mais le col de Saales est un des plus dangereux en hiver ! proteste le comité. Pour les personnes à mobilité réduite, le car n’offre pas le même confort que le train et il y aura obligatoirement un allongement du temps de trajet. Si on en vient à un transfert du trafic sur les cars, les usagers se détourneront de cette ligne comme on l’a vu ailleurs. On aura l’effet inverse de ce qu’on attend !”
