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Confédération paysanne – Il faut mobiliser la société civile !

En Assemblée jeudi, la Confédération paysanne des Vosges s’interroge avec sur les actions à mener pour mieux porter leur vision d’une agriculture paysanne, humaine et respectueuse de l’environnement, qui correspond à ce que veulent les gens aujourd’hui. Comment se faire entendre face aux lobbys qui pèsent lourd ?

La confédération paysanne, “c’est un lieu d’analyse et d’entraide. Le syndicat porte une vision où l’homme et l’environnement prennent le pas sur la capital”, défend Romain Balandier, porte parole Vosges. Oui mais comment peser ? “Peut-être en formant une équipe qui nous représente, présente dans les instances et en mettant de notre coté les citoyens”.

Un système qui résiste à la crise

Dans un monde où les syndicats perdent des adhérents, nous en gagnons ! 30 ans après notre mort programmée, nous sommes toujours là ! Ce sont encore nos petites fermes qui résistent le mieux à la crise, c’est le signe que notre vision n’est pas si fausse. Le projet de la confédération paysanne, c’est un vrai projet de développement. Des victoires quotidiennes viennent conforter ce projet et faire que l’agriculture paysanne perdure”, attaque Laurent Pinatel.

 Ça vit à la Conf !

La conf a fait un Clip vidéo pour montrer la philosophie du syndicat. On y retrouve les qualificatifs de “joyeuse, fraternelle, avant-gardiste,  qui a le souci des autres, Rock-and-Roll, parfois tonique, où on peut avoir des échanges“. Ça vit à la Conf ! Mais il faut trouver la bonne manière de le faire passer. “Pour les OGM par exemple, manifester avec une banderole, c’était mort. Par contre expliquer ce que sont les OGM et leurs conséquences, a fait basculer l’opinion dans notre camp”.

Une composante d’un projet de société

La conf veut nourrir les populations en qualité et quantité, mais pourquoi exporter du lait en Chine alors qu’ils peuvent le produire eux-mêmes ? Aider les pays, ce n’est pas les noyer sous nos exportations, c’est leur donner les moyens de produire eux-mêmes. La conf refuse de se noyer dans des investissements colossaux, d’avoir la corde au cou et de subir le poids du système. La Conf veut reprendre son autonomie. “Ce n’est pas seulement un projet alimentaire, c’est la composante agricole d’un projet de société revisité”.

les gens ne veulent pas des 1000 vaches

On veut des paysans nombreux, pas des gens exploités traités comme des pions pour renflouer les multinationales”. “Je ne veux pas être un manager, je veux juste être une paysanne“, témoigne une militante. “La politique européenne veut faire disparaitre les petites fermes au profit de grandes industries agricoles. Mais les citoyens ne veulent pas des 1000 vaches. Ils veulent de petites fermes authentiques, qui respectent la planète. Ils veulent savoir d’où vient les produits, comment ils sont faits. Ils veulent consommer ce qui est produit près de chez eux”.

 On a perdu le sens de l’agriculture

Et la politique c’est de rendre possible l’envie des gens ! On déplore 600 suicides par an, une perte de revenus, une situation de marasme et ce n’est pas un hasard si toutes les productions sont concernées ! On est dans une crise qui dure et des paysans sont vraiment en souffrance. Ils s’isolent parce qu’ils ne peuvent plus payer. Il y a une perte de sens et des gens qui avaient l’envie d’être paysan chevillée au corps, finissent par être dégoûtés de leur métier. Et en plus on leur dit qu’ils polluent ! Est-ce ce modèle qu’on veut ?”

Les agriculteurs sont pieds et poings liés

Les paysans n’en peuvent plus des solutions qu’on leur propose parce qu’on s’attaque aux conséquences pas au dogme. Toutes les actions menées par la FDSEA n’ont mené à rien. Non pas parce qu’ils ont mal fait leur boulot mais parce que les coopératives laitières peuvent faire ce qu’elles veulent. Les agriculteurs se retrouvent pris dans des systèmes où ils ne font que bosser et sont pieds et poings liés à leur banque. L’agriculture la plus aidée est de plus en plus en crise, alors que les petites fermes résistent”.

Réinvestir les 10 milliards de la PAC

Les initiatives qui ne sont pas dans le moule, se multiplient. On peut imaginer d’autres systèmes. “Il suffit de reconnaitre qu’on s’est trompé et de réinvestir les 10 milliards d’€ de la PAC (politique agricole commune) pour aider les paysans victimes à retrouver leur autonomie. Le syndicat majoritaire est là pour fournir l’agroalimentaire qui se porte d’ailleurs très bien !“.

Prix bas pour les consommateurs, prix haut pour les contribuables

Il faut que la démocratie écoute les gens qui ont des choses à dire. Il faut aider les paysans qui en ont ras-le-bol et reviennent à la terre. Que les politiques  publiques reprennent leur sens. On peut changer le système sans dépasser le budget de la PAC. Pour l’instant, on a un prix bas pour les consommateurs mais un prix fort pour les contribuables pour la dépollution !

Avec la société civile

La PAC, c’est l’argent de tout le monde mais qui va s’installer s’il faut payer 500 000€ pour être accompagné ? Il faut se mettre en route. La France a rejeté le système industriel des 1000 vaches. Ce n’est pas ce que veulent les citoyens. Les combats ne se gagneront qu’avec la société civile, mais avant il faut que l’agriculture paysanne soit bien définie. Il faut quantifier ce qu’elle apporte. La cohabitation entre système industriel et agriculture paysanne, on sait que ce n’est pas compatible. Enlevez-vous ça de la tête, il faudra choisir !

 

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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