Débrayage partiel demain chez MVM Parisot Mattaincourt

Après le compte-rendu du comité d’entreprise, les 70 salariés présents ont décidé de débrayer 3h par équipe, pour réclamer un complément d’indemnités pour les personnes licenciées,  à l’image de la filiale alsacienne, Clestra.

 

« La direction assure que malgré les licenciements, aucune série de produits ne sera arrêtée, rapporte Xavier Rémia, membre du Comité d’entreprise. L’utilisation des machines sera renforcée, les salariés de l’usinage auront des tâches supplémentaires et l’installation d’un nouveau système d’information et banque de données « Jade » que l’on nous fait miroiter depuis 3 ans, devrait également nous simplifier la vie ».

« Des animateurs »

Il est également question de proposer à des chefs d’équipes volontaires de faire le lien entre les salariés et la hiérarchie. « La fonction ne donnera aucun pouvoir, précise le délégué. Ce sera plutôt une fonction d’animateur. Il parait que le système fonctionne super bien à Saint-loup ». Et de s’interroger : «  Si c’est si efficace, pourquoi la société est-elle en sauvegarde judiciaire ? ».

Faire sans …

Autre conséquence du plan social, seuls, 25 opérateurs seront conservés sur les 39 en poste actuellement. Petit hic, « 25 sont nécessaires au colisage. Ce qui veut dire qu’il n’en reste plus pour les autres secteurs », projette le délégué. Supprimés également, les postes de contrôle des produits. « La personne qui empile devra en plus faire la vérification. Il risque d’y avoir du travail pour le service après vente ».

Des questions sans réponses

Et il est proposé que les mécaniciens  suivent une formation pour devenir électromécanicien. Mais la formation dure 2 ans. Qui travaille pendant ce temps là ?

Une caméra remplacera le poste de gardiennage, mais qui va passer les 500 appels téléphoniques journaliers ?

Pour l’instant, pas de réponses concrètes à toutes ces questions, Ce qui fait craindre aux membres du comité, que le groupe ne sache pas vraiment où il va.

Fusion au 31 décembre

Le groupe envisage une fusion administrative et fonctionnelle entre les deux établissements de Saint-Loup-sur-Semouze et Mattaincourt, avec un pôle services commun et deux unités de production qui resteraient chacun sur leur site. « Pour le peu que j’en sais, elle ne se ferait pas avant décembre 2013 sous réserve de la validation du tribunal », risque Xavier Rémia.

Départs volontaires et reclassements dans le groupe

Quant aux 120 licenciements, le groupe insiste pour privilégier les départs volontaires et le reclassement dans les autres filiales. Ce qui fait réagir les salariés : « On nous dit qu’il y a de la place pour nous à Clestra, mais ils viennent de licencier des salariés, et ils auraient de la place pour nous ? C’est complètement incohérent ! ».

Scepticisme ! Les arguments de la direction manquent trop de précision pour convaincre.

Débrayage demain

Les syndicats unis attendent la suite avec appréhension. Mais ils ont décidé à l’unanimité de débrayer partiellement, pour faire pression sur le groupe et obtenir un complément d’indemnités (indemnités supralégales) pour les personnes qui seront licenciées. « Clestra a obtenu 15 000€ par personne licenciée en plus des indemnités légales. Il n’y a pas de raison de faire de discrimination ». Demain, les salariés débrayeront 3h par équipe pour appuyer leurs revendications.

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