Enfants otages au Congo – Des parents désespérés reçus au Ministère des affaires étrangères
300 enfants adoptés sont gardés en otage depuis 2 ans au Congo. Ces enfants sont français. Ils ont été attribués légalement aux familles par un jugement après que toutes les démarches aient été respectées et les conditions contrôlées. Mais 2 ans plus tard, les parents n’ont toujours pas leurs enfants ! 10 sont décédés. Les parents sont prêts à tout pour les récupérer. Lundi, Marylène et Régis Amet font partie de la délégation reçue au Ministère des affaires étrangères mais plus question qu’on leur demande de patienter !
La France va-t-elle se mobiliser pour sauver ces enfants français restés en RDC ? C’est la question que se posent tous les parents ! Mais quels sont les enjeux diplomatiques, géopolitiques, économiques qui valent la vie de ces 10 enfants décédés parce qu’ils n’ont pas pu être soignés comme ils auraient pu l’être en France ?
A quoi sacrifie-t-on ces familles et ces enfants ?
Pourquoi sacrifie-t-on ces enfants et leurs familles ? Quelle est la cause qui justifie un tel drame ? “Nous ne savons pas si nous pourrions y aller car nous n’imaginons pas d’aller au Congo et de repartir sans notre fille”, témoignent Marylène et Régis Amet. Félicia leur a été attribué en février 2013. La fermeture des adoptions a été décrétée en septembre 2013, mais la commission interministérielle qui devait accorder les visas de sortie, a prétexté un nouveau contrôle des conditions d’adoption et promulgué un moratoire d’un an ! L’horreur pour ces parents !
Il n’y a plus aucun argument qu’on puisse nous opposer
“La-bas, les enfants demandent à l’orphelinat quand va-t-on venir les chercher, raconte Marylène Amet. On ne peut pas leur donner de faux espoirs ni repartir en les laissant. Ils se sentiraient abandonner. Ici, ma fille nous demande si on a bien fait toutes les démarches, tout ce qu’on pouvait tenter. Elle ne comprend pas !“. Chacun vit cette tension avec son caractère, avec beaucoup de sport pour évacuer la pression, la colère, le désarroi. “Aujourd’hui, il n’y a plus aucun argument qu’on ne puisse nous opposer”.
2 ans de patience en croyant à la diplomatie
Ils ont patienté 2 ans en croyant à la diplomatie… mais François Hollande, Président de la république a rencontré en mai 2014 Joseph Kabila, Président de la République démocratique congolaise. Comme Soeur Anne, ils ont guetté un frémissement d’évolution de la situation, mais rien n’a changé ! “Beaucoup d’enfants sans famille se retrouvent impliqués dans les réseaux de prostitution dès 11 ans, il n’est pas question qu’on attende tranquillement que ça arrive à nos enfants !, insiste Marylène Amet.
Notre fille vite là-bas sans amour et sans famille
Ce sont des parents déterminés et très inquiets pour leurs enfants qui sont reçus au Ministère. Des parents à bout ! “Les années passent sans qu’ils soient avec nous. L’organisme autorisé, pour nous c’est “Vivre en famille”, va sur place, multiplie les démarches, prend quelques photos et vérifie qu’ils ne sont pas malades. C’est tout ce que nous avons comme nouvelles… Notre fille vit la-bas sans amour, sans famille, c’est désespérant !”. Ils se sont regroupés en un collectif qui compte une centaine de familles. 130 enfants français adoptés par l’intermédiaire de “Vivre en famille”, sont coincés au Congo, 300 pour la France et 1300 pour le monde.
La France va-t-elle défendre ses enfants otages ?
Après avoir été conciliants, les parents ne se taisent plus, ils dénoncent ! Ils interpellent la France, puisque c’est une affaire politique ! La France va-t-elle prendre ses responsabilités et défendre ses enfants otages au Congo ? Pour l’instant, les familles ont l’impression que c’est bien le cadet des soucis du gouvernement et après 2 ans de patience, ça ne passe plus. Elles sont en contact avec les familles d’Italie, de Belgique, de Suisse et des États-Unis qui sont dans le même cas et si les États ne se décident pas à faire bouger les choses, elles feront front ensemble ! Ils n’ont toujours pas pris dans leur bras leur enfant !
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