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La délégation d’agriculteurs polonais s’intéresse aux CUMA

En visite d’échanges avec leurs collègues agriculteurs de Neufchâteau, la délégation d’agriculteurs polonais de Smiegl est particulièrement intéressée par les systèmes d’organisation collective, comme les CUMA.

Daniel Grémillet, président de la chambre d’agriculture des Vosges leur présente l’agriculture des Vosges, une terre d’élevage qui tient la place de 1er producteur laitier de la région. Les Vosges produisent 365 millions de litres par an, dont la totalité est transformé en fromage. 1 emploi sur 2 est dans l’agro alimentaire. 160 exploitations ont choisi le bio et 60 le tourisme.

Il évoque l’organisation et les missions de la chambre d’agriculture, qui emploie 86 personnes. « Sur 46 membres, au conseil d’administration de la chambre, il y a une femme pour 3 hommes, parce que c’est la même proportion dans le monde agricole », justifie Daniel Gremillet.

L’élevage et les bois

Les Vosges sont aussi le 2e département français pour les surfaces boisées. La forêt couvre 1 ha sur 2. C’est pourquoi la chambre a un service forêt attaché. C’est le plus gros service forêt de France.

Les Polonais pourront déguster à midi, les produits locaux agréés par la marque « Vosges terroir ». Les vosgiens ont 3 AOC, le munster, le langres (peu) et le miel de sapin et une industrie de l’eau réputée.

Des éleveurs qui ont du mal à vivre

Les agriculteurs polonais de Smiegl ont déjà accueilli 3 à 4 fois des agriculteurs des Vosges. « Vous avez ici les maîtres de stage qui ont accueilli la classe de bac pro de Bulgnécourt », se félicite leur porte parole. Tous les agriculteurs de la délégation sont dans l’élevage de porcs et ont du mal à en vivre. Ils veulent échanger des expériences avec leurs collègues de Neufchâteau.

Scotchés par les CUMA

Ils viennent d’expérimenter un groupement de vente. Ils ont vendu 17000 bêtes de plus et à un prix plus élevé. Ils commencent à penser « intérêt collectif ». « Nous avons été épatés par le système des CUMA. En Pologne, ce sont des exploitations familiales entre 30 et 100 ha et chacun veut avoir le matériel le plus performant. Chaque famille veut être autonome, mais ce nouveau système de partage du matériel nous a interpellés. Nous allons y réfléchir. Peut-être que la création d’une CUMA sera le résultat de cet échange »

Beaucoup à faire ensemble

Ils partagent avec les vosgiens, la même problématique : comment vivre de son élevage ? « Les jeunes d’aujourd’hui ne peuvent plus continuer  à pratiquer seulement l’élevage. L’élevage diminue au profit des céréales ou les exploitations se regroupent », témoigne encore Daniel Grémillet. Il parle du combat des agriculteurs pour que les femmes agricultrices puissent exercer leur métier comme les hommes et avec les mêmes droits.

Une nouvelle qui séduit la traductrice. « Nous avons beaucoup à faire ensemble, conclut le président. Les marchés sont européens. Il faudra nous rapprocher, pour que l’Europe puisse prendre toute sa place face aux enjeux de l’avenir qui seront alimentaires et de sécurité alimentaire ».

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