Ce matin au Pôle métiers d’Épinal, la filière ovine présentait un atelier de découpes d’agneaux. Une opération séduction du client, qui connait peu cette viande et l’associe aux repas festifs. “Le mouton, c’est facile et c’est bon !”
La consommation de mouton et agneau régresse et les jeunes mangent peu d’agneau. Pourtant dans le Massif vosgien, les bêtes sont élevées en pâture. “C’est de la viande de qualité qui a bon goût, mais les gens ne la connaissent pas !” regrette Jean-Yves Poirot, président du syndicat des éleveurs ovins des Vosges. Le mouton permet également de valoriser des terres moins exploitables pour les cultures et d’ouvrir les paysages.
2 journées de promotion
En plus de la campagne de communication “Agneau presto” en cours pour faire connaitre et mettre en valeur les différents produits, la filière a décidé de se donner les moyens de remédier à cette méconnaissance en organisant 2 journées de promotion. La première ce mardi à Épinal présentait un atelier de découpes suivi d’un buffet dégustation et jeudi 19 octobre à 18h elle proposera un repas ovin au lycée hôtelier de Gérardmer. En plus des cotelettes, du gigot et des ragoûts, l’abattoir Adequat à Rambervillers lance le haché d’agneau.
Une filière courte en projet
La filière ovine a en projet “une filière courte éleveurs-bouchers-restaurateurs” qu’elle présentera jeudi. Elle veut mettre en place un partenariat entre les éleveurs, les bouchers et les restaurateurs. Une étude de faisabilité va être lancée pilotée par ces 3 corps de métier. Elle compte 35 éleveurs pour 7500 brebis, qui s’adresseraient à 65 bouchers, charcutiers traiteurs et 51 restaurateurs. Les éleveurs voudraient qu’on parle de l’agneau comme un plat de choix, plutôt que comme un garde-manger du loups !
