Fleurissement – La ville voit bleu

La ville utilise 760 variétés et 540 pérennes. Cette année, les harmonies se déclinent en bleu sur toute la gamme. Autre nouveauté, des décors en vannerie. Toujours plus d’aménagements pérennes et encore moins de produits chimiques.

Pas complètement au « Zéro Phyto », la ville d’Épinal a diminué de 80% l’utilisation des produits chimiques et les a remplacés par des méthodes naturelles. Elle choisit de valoriser de plus en plus la biodiversité. « Pour des jardiniers qui ont toujours travaillé avec des pesticides et fongicides, c’est une véritable révolution », commente Michel Heinrich, maire d’Épinal.

Par exemple, le chemin piétonnier qui reliera le quartier de la justice au centre ville n’aura qu’un fauchage par an. Le cheminement sera tracé par la tondeuse et l’ensemble restera plus naturel avec 1 brin d’aspect sauvage.

La variante paysagère intégrée

A chaque nouveau projet d’urbanisme, la variante paysagère est intégrée et concourt à créer l’identité de la ville.

Les aménagements des quartiers Sellier/Perrault, de la Vierge, du secteur Bitola ou du Parc du château, entrepris en 2012-2013, cherchent à ouvrir les quartiers, à développer  des voies de circulation piétonnes et cyclistes ombragées et agréables, et à créer des espaces de convivialité qui fleurent bon le naturel.

Plus d’espaces vivaces et naturels

Nouveau cette année, la vannerie viendra agrémenter les massifs de quelques éléments de décoration élégants. Deux agents se sont formés au travail de l’osier  à Fayl Billot (52). De nouveaux bacs avec réserve d’eau et nouvelles poteries complèteront la mise ne valeur de cette déclinaison saisonnière.

Aujourd’hui, la ville crée la campagne à la ville avec des espaces vivaces, des essences diversifiées et des prairies fleuries. « On en a supprimé à certains endroits et replantées à d’autres », précise Michel Heinrich. Petit à petit, les réalisations pérennes prennent le pas. Dans cet esprit nature et biodiversité,  des ruches ont été installées dans le parc du château.

Moins de couleurs, plus d’harmonies

Sur la ville, le fleurissement et l’aménagement paysager représentent environ 2600m2 traités sur 26 sites. Le fleurissement utilise plus de compositions avec moins de couleurs, mais plus d’harmonies. Puis il est prolongé jusque fin octobre par des massifs pérennes dont les feuillages vont évoluer en automne et prolonger les rendus de couleurs. La mosaïculture  est réservée à quelques espaces. « Il faut 150 à 200 plants au m2 et des heures de travail élevées pour ces compositions alors qu’aujourd’hui on plante 12 à 15 plants pour un fleurissement « normal » », détaille le maire.

Les 4 fleurs renouvelées ?

Le 28 août, le jury national suivra ces évolutions et décidera, si Épinal peut garder les 4 fleurs qu’elle a depuis 1988.

Et la ville promet une information plus détaillée pour expliquer aux habitants, ses choix et les répercussions d’une démarche vers le zéro phyto.

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