Imagerie d’Épinal – La lithographie à l’ancienne vaut son pesant d’encre

Fascinante incursion dans les vieux métiers. La machine a 86 ans. Elle est arrivée à l’Imagerie assez tard vers 1860 et Christin la fait fonctionner. Il est spécialisé dans la lithographie à l’ancienne et en fait la démonstration pour le public.

Le principe est simple, explique Christin, Chef d’atelier de l’Imagerie. Il s’appuie sur la répulsion de l’eau et de la graisse”. Le public est tenu en haleine, curieux.

Mouiller et encrer au rouleau

Il mouille à l’éponge la pierre qui a été creusée au stylet. “C’est une image fine avec des détails délicats”, remarque-t-il. Il va alors alterner un passage du rouleau moyennement graissé et une humidification de la pierre à l’éponge. “Il faut une trentaine de passages pour être sûr d’avoir un ancrage suffisant qui n’encrasse pas la pierre“.

Faire évaporer l’eau

Le rouleau fait 6kg. “Il y en a des moins lourds”, précise Christin, rassurant. Mais lui fait sa musculation. Il aime bien sentir cette pesée, symbole du poids des mots. Une fois la pierre encrée, il faut faire évaporer l’eau à l’aide d’un moulinet, qu’il tourne au-dessus provoquant un souffle d’air qui sèche l’humidité. Simple et efficace !

Presser la pierre contre la feuille

Il ne reste alors qu’à placer la feuille coupée aux bonnes dimensions, et lui ajouter le “martyr” qui va la protèger de la plaque de métal, sur laquelle le râteau va glisser. Christin place le levier, qui pèse 20kg, et tourne la roue. Un système de courroies entraine des poids et fait avancer le levier. Celui-ci vient presser la feuille contre la pierre, transférant le texte et les images gravés, de la pierre vers la feuille. L’impression est impeccable.

Laisser sécher

Il ne reste plus qu’à attendre les 4 à 5h nécessaire au séchage.  L’oeuvre est prête. A coté de lui, son collègue travaille des images contemporaines et préfère la couleur vert pomme, mais la technique est la même !

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