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La mère avait tenté de tuer ses enfants, mais il pourrait ne pas y avoir de procès

Les faits remontent à la nuit du 16 au 17 mai 2016 quand une mère de famille quittée par son mari, décide de tuer ses enfants et de se donner la mort. Elle frappe sa fille de 13 ans de 4 coups de couteau à la gorge avant de faire marche arrière et d’appeler les secours. La mère est en détention provisoire. Elle a demandé elle-même à ne pas sortir, mais le procès pourrait ne pas avoir lieu si le diagnostic psychiatrique d’abolition de discernement  est confirmé.

Ayant appris que son mari avait rencontré quelqu’un et n’avait pas l’intention de rentrer, elle décide de tuer ses enfants pour qu’il ne les ait pas et de se tuer ensuite. Au repas du soir, elle leur administre des somnifères pour ne pas les faire souffrir, mais sous la douleur des coups de couteau planté à 4 reprises, sa fille de 13 ans se réveille et supplie sa mère d’appeler les secours.

Abolition de discernement

La mère est en détention provisoire à la maison d’arrêt d’Épinal pour tentative d’assassinat. Mais 2 experts psychiatriques ont conclu à “l’abolition de discernement”. Le trouble abolissant le discernement est celui où le libre arbitre a disparu, ce n’est pas une altération momentanée. Seule la perte totale de contrôle peut conduire à l’irresponsabilité pénale de la personne poursuivie judiciairement.

Abolition ou altération ?

Les experts psychiatriques ont considéré de manière concordante que cette dame était atteinte au moment de l’acte d’une abolition de discernement. Si l’abolition du discernement est confirmée, il ne peut pas y avoir de poursuite, explique le procureur Étienne Manteaux. J’ai saisi la chambre de l’instruction pour qu’il y ait un débat début 2018 sur l’abolition ou non du discernement, les experts seront entendus. Cette femme ne souffrait d’aucun trouble psychologique dépressif majeur avant la tentative d’infanticide“.

Responsable de ses actes ou sans libre arbitre ?

S’il est reconnu qu’elle n’est pas responsable de ses actes, le procès sera clos. Du fait du diagnostic, la mise en examen aurait pu sortir sous contrôle judiciaire, mais elle a demandé elle-même à ne pas sortir pour être protégée. “Si je sors, je vais me suicider“, aurait-elle dit. La maman âgée de 45 ans est encore aujourd’hui dans un état dépressif important.

La chambre de l’instruction en décidera en janvier 2018

Si la chambre de l’instruction confirme son état d’abolition du discernement, elle sera placée en établissement spécialisé. Mais la chambre de l’instruction peut aussi estimer que c’est une altération passagère et à ce moment-là, le procès aura lieu devant la cour d’assises.

Les enfants voient régulièrement leur mère

Le père ne s’est pas constitué partie civile, mais les enfants (16, 13 et 11 ans) l’ont fait par l’intermédiaire de leur tutelle, l’avocat du conseil départemental. Ils vont régulièrement voir leur mère à la maison d’arrêt. Ils ont été confiés à une tante paternelle, chez qui ils ont l’air de se stabiliser et de tenter de se reconstruire.

http://www.actu88.fr/tentative-dinfanticide-une-mere-desesperee-poignarde-sa-fille-avant-de-se-raviser/

B.Boulay

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