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Le mariage pour tous : des pour et des contre !

Le mariage de couples de même sexe divise. L’UDAF des Vosges a offert vendredi à différents groupes de s’exprimer à l’auditorium de la Louvière. Temps de paroles limité, 20mn pour la salle, les expressions ont été rigoureusement maîtrisées et dépassionnées. Heureusement, que les témoignages des homosexuels étaient empreints d’émotion et de vécu !

 

Le mariage pour tous est loin de convaincre. Ce qui bloque tient essentiellement à la modification de la cellule familiale.

Dominique Djelloul, juriste à l’UDAF, ouvre la conférence en rappelant le contenu du projet de loi du mariage pour tous et ses différences avec le texte précédent. Une accroche un peu technique !

On ne choisit pas d’être homosexuel

Jérôme Prod’Homme de l’Autre cercle, enchaîne: « C’est la 1ère fois que je parle de l’homosexualité en public, confie-t-il. Etre homosexuel n’est pas un hobby ! On ne choisit pas de l’être. Ça nous tombe dessus et on se rend compte qu’on aime différemment et qu’on aura une vie différente. Ce n’est pas une raison pour être discriminé. Nous, nous nous posons la question de notre homosexualité, les autres ne se posent pas de question de leur hétérosexualité. Nous sommes comme vous ! Nous avons des génies et des buses parmi les nôtres. Je considère que quand on parle d’amour, je ne suis pas différent. Comme pour vous, il y a le sentiment amoureux, puis le sentiment familial. Et si les hommes sont égaux en droits, cela s’applique aussi aux homosexuels ».

Si je meurs, mon enfant n’est protégé contre rien

Le relais est passé à Fabienne Nicolas, juge des enfants à Nancy. Pour elle aussi, c’est le 1er témoignage public. « Nous vivons comme vous. Il n’y a jamais eu de différence particulière jusqu’à ce fameux débat. C’est un faux débat ! Quand vous avez envie d’avoir un enfant, vous n’allez pas demander la permission à votre voisin ou à votre député. Les enfants d’homo sont là ! A coté des familles traditionnelles, nous sommes là ! Et ces enfants doivent avoir les mêmes droits que les autres. Cet enfant, nous l’avons voulu toutes les deux. Notre enfant a 2 mamans, mais il n’a pas de statut juridique. Si je meurs, mon enfant n’est protégé contre rien ».

Ni mieux, ni pires

Pour pouvoir penser à donner une filiation à cet enfant, il faut se marier. « Je n’ai pas forcément envie de me marier, témoigne-t-elle. Ici, c’est compliqué. Dans les autres pays, ça ne l’est pas. Les homosexuels qui veulent des enfants, vont dans un autre pays. Ici, pour les devoirs, impôts et CAF, ça fonctionne. C’est pour les droits que ça ne marche pas. On vit comme tout le monde. On veut les mêmes droits que tout le monde. Aucun modèle familial ne garantit l’équilibre des enfants. Je suis bien placée pour en parler. C’est mon quotidien. Les enfants d’homo ne sont ni mieux, ni pires que les enfants d’hétérosexuels ».

Dans la salle, les questions portent sur le risque que des enfants nés par procréation médicale assistée, puissent avoir le même père et des mères différentes, comment les protéger des mésalliances ? Ou sur l’identification de l’enfant dans un couple de même sexe. Quelles conséquences ? Et quelle est la différence avec un enfant adopté par un célibataire, comme le permet la loi française ?

que la psychanalyse tranche !

« Ce n’est pas son rôle », proteste Martine Sibéoni, psychothérapeute à Saint-Nabord. L’enfant a besoin pour se construire du triangle oedipien : autorité/féminité/enfant. Très peu d’études ont été faites sur les familles homosexuelles et elles ne sont pas fiables ».  Mais pour elle, que l’enfant vive avec sa maman et l’amie de sa mère ou avec son père et l’ami de son père, ne pose pas de problème, mais il ne peut pas avoir deux mamans ou deux papas. Une position qui fait bondir Fabienne Nicolas.

« Les psychologues ne voient pas de différences entre les enfants qui évoluent dans une famille traditionnelle ou dans une famille monoparentale, rétorque Fabienne Nicolas. Nous ne vivons pas en vase clos. Notre enfant rencontre des hommes. Il a un oncle et un grand –père. Il sait la vérité et il est aussi équilibré que n’importe quel autre enfant. Il existe des filiations déclarées par la loi. Être père ou mère, c’est autre chose qu’un lien biologique ou génétique, non ? »

Pas de mariage pour tous

Du coté des religions, il semble y avoir unanimité contre le mariage pour tous. Jean-Charles Beauchamp pour l’église réformée de France, Monseigneur Jean-Paul Mathieu pour l’église catholique et Léon Sibéoni pour la religion juive, expliquent tous 3, que si leur religion fait une place aux homosexuels, elle ne veut pas bousculer les repères sociaux.

Un autre contrat, les mêmes droits

François Edouard, vice président de l’UNAF, propose une union civile avec des droits supérieurs à ceux du PACS, pour donner aux enfants, un cadre familial sécurisé. « L’Allemagne et la Grande-Bretagne ont recours à cette formule », justifie-t-il

« Ce qui me gêne le plus, déclare Jacky Pierre sénateur UMP, c’est d’appeler cette union, mariage. C’est la remise en cause d’une culture. Je préfère une amélioration du PACS qui donnerait aux familles les mêmes droits. Mais je crains la procréation médicalement assistée». Position semblable de Michel Heinrich, député maire UMP, qui propose une alliance civile donnant les mêmes droits que le mariage.

Les applaudissements dans la salle, prouvent qu’une majorité partage cet avis.

Le projet de loi sera étudié à l’Assemblée nationale, mardi, mercredi, samedi et dimanche prochains. Environ 5000 amendements seront proposés. ce qui représente une quinzaine de jours de discussion. Affaire à suivre

 UNAF : Union nationale des associations familiales
 

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