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Les Vosgiens qui comptent – Annie Tremsal-Garillon – Quand l’art mène en Chine

Annie Tremsal-Garillon plasticienne de renommée internationale, vit depuis 15 ans, une histoire particulière avec la Chine. De son atelier du Thillot sur les hauteurs vosgiennes, elle manie le vide et le plein, l’être et le silence en quête de sens. Elle se joue des complémentarités et de l’acier, pour en extraire l’énergie du questionnement. Une série de portraits réalisés en partenariat avec La Semaine de Nancy et Metz (www.lasemaine.fr)

Cheveux acajous, petits yeux rieurs et sourire chaleureux, Annie Tremsal-Garillon a la présence épanouie : « Être une femme artiste, qui résiste à l’isolement est une gageure. Ça demande beaucoup d’énergie et beaucoup de chance. Internet a radicalement changé ma vie ».

1 semaine à Paris, 3 semaines au Thillot

Elle partage son temps une semaine à Paris, 3 semaines au Thillot, où elle anime aussi un atelier avec des amateurs locaux. «  Je n’aurais jamais pu rester dans les Vosges sans l’atelier ». Ce qui ne l’empêche pas de regretter que l’art n’ait pas une place suffisante sur les Vosges.

Début d’une histoire avec la Chine

A l’origine de son aventure chinoise, la 1ère grande foire d’art contemporain en Chine. C’est pour Annie Tremsal-Garillon, le début d’une histoire de fascination. « J’ai toujours été interpellée par la philosophie chinoise », confie-t-elle. Découverte, pénétration, respiration, échanges … une étrange quête. La Chine s’ouvre à l’art étranger et Annie Tremsal-Garillon fait partie de l’aventure. Un Chinois, Yong Yu Du, qui travaille pour une entreprise française, devient son agent. Il sera le lien entre ces 2 pays.

Sortir de la dualité

« Mon travail correspond aux valeurs du Taoisme. Pour avoir une place à l’étranger, il faut être à l’écoute du pays qui vous accueille et avoir l’audace de perdre ses repères  ». Elle l’a fait. « Je suis profondément occidentale. Je n’ai pas la forme de pensée orientale, mais je m’intéresse à la complémentarité, le blanc/le noir, le vide/le plein de François Cheng (écrivain chinois naturalisé français), mon mentor, explique Annie Tremsal-Garillon. Au lieu d’opposer tout ça, j’essaie de sortir de la dualité, de rapprocher les choses, de créer des liens entre des choses qui semblent ne pas en avoir ».

L’énergie du trait

« J’aime ce qui à priori, n’est pas fait pour être ensemble, précise-t-elle. J’aime le coté sobre, posée, minimaliste. Je suis très prudente sur les couleurs. Je ne cherche pas la sensualité, mais plutôt la force, l’énergie du trait et des valeurs. »

Le silence pour cerner l’essentiel

Elle est constamment en recherche. Et le silence est son arme. « C’est un outil de construction de soi, la page blanche sur laquelle l’œuvre va s’esquisser. Il transcende l’espace et laisse poindre l’essentiel, qui émerge du plus profond de soi pour faire sensations et sens ».

La force du mouvement

Elle ne sait pas où elle va quand elle saisit le pinceau. « J’ai des idées, des outils et le travail se fait en un va et vient avec la toile. L’artiste est le premier surpris de son travail. Moi je suis dans l’abstrait, à rechercher l’énergie de l’espace, la force du mouvement, la combinaison des éléments, l’alchimie des traits ». L’œuvre émerge et s’impose.

Résonances

« On sort d’une longue période, où la science a divisé pour comprendre le tout petit, où l’individualisme a fait foi, je préfère porter un regard sur la globalité, mettre les choses en résonance ».

Pour elle, l’art est une forme d’universalisme. Poser une œuvre artistique, c’est poser une pensée, une réflexion sur le monde. Et pour ça, elle travaille avec des philosophes et des scientifiques.

Les artistes ont leur mot à dire

Fin d’une ère, début d’une autre, en période de mutation, les artistes ont leur mot à dire. « Nous sortons d’une époque matérialiste, de nouvelles approches modifient notre regard et nous voulons y participer ! ».

Collectifs de femmes

Et comme l’artiste est seul dans le silence de son atelier, elle participe à la création d’un collectif féminin de plasticiennes et envisage un jumelage avec un collectif de femmes marocaines. Une réflexion qui nait du silence vosgien et porte ses réflexions à l’international, Europe, Chine et Amérique.

 

Atelier l’Oeil Écoute ouvert les 7 et 14 décembre

06 37 78 77 75

www.tremsal-garillon.com

annie.tremsalgarillon@facebook.com

 

 

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