Loup y es-tu ?

Le comité de suivi de grands carnivores  réunissait mercredi  dernier, des éleveurs, des élus et des associations de protection de l’environnement en préfecture. Un dossier sensible qui oblige le préfet à avancer à pas de loup !

Actuellement, on compte deux loups sur le massif vosgien, un en plaine et l’autre en Haute-Marne. On parle également de 2 autres loups à l’ouest du massif et à la limite du Bas-Rhin. Des hurlements de louveteaux ont été entendus par les scientifiques cet été, plutôt vers le Bas-Rhin. Les 2 loups deviennent donc une meute.

Moins d’attaques qu’en 2012

Mais d’après le bilan donné récemment par le préfet, les attaques ont fortement diminué (43 contre 74 en 2012) et le nombre de victimes aussi (77 pour 142 en 2012). Elles sont localisées et la plupart portent sur des exploitations non protégées.

Ce qui pour les associations de protection de l’environnement, prouvent l’efficacité des mesures de protection des élevages.

7 attaques pour Jean-Yves Poirot

Pourtant, certains éleveurs qui présentent toutes les protections recommandées, comme Jean-Yves Poirot à la Bresse, subissent malgré tout des attaques répétées qui déciment leur troupeau. Il en comptabilise 7 depuis le printemps, malgré les clôtures et le chien Patou.

Des dommages importants

Les brebis décimées sont indemnisées, mais pour l’éleveur, les dommages sont bien plus importants. Les brebis stressées qui ne font pas de petits, ne comptent pas dans les dommages mais c’est un vrai manque à gagner ! Sans compter le désarroi de l’éleveur qui retrouve ses brebis égorgées… Pour l’instant, Jean-Yves Poirot est autorisé à effectuer des tirs de défense pour effaroucher le loup.

Loup et élevages, il faut choisir !

Mais ce n’est pas suffisant pour la confédération paysanne !

« La cohabitation entre le loup et les éleveurs est impossible, déclare Marc Baudrey, représentant de la confédération paysanne. Il faut que les autorités publiques décident si elles veulent des loups,ou des éleveurs. Si elles gardent les loups, elles auront des massifs en friche, parce que les agriculteurs abandonneront l’élevage ».

Des mesures d’accompagnement

Le préfet entend le ras le bol des éleveurs touchés par ces attaques.  Il promet la signature de contrats d’accompagnement avec les éleveurs pour fermer les enclos et s’équiper de clôtures électriques et de chien Patou.

Une étude de vulnérabilité a été commanditée par la direction départementale des territoires pour l’Ouest vosgien. Elle sera menée par la Chambre d’agriculture et devrait être rendue pour la fin d’année. Elle déterminera les mesures pertinentes à mettre en place. Mais les Vosges ne sont pas le seul département à avoir des loups et des élevages.

 

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