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Contréxeville – Luc Gerecke supprime le droit du public à poser des questions au conseil municipal

Lors du dernier conseil municipal (4 février), le maire, Luc Gerecke, a annoncé qu’il ne donnait plus la parole au public en fin de séance, “parce que les questions étaient instrumentalisées par certains”. Désormais, les questions devront être écrites et soumises au maire 5 jours avant, sinon Motus et bouche cousue !  Quid de la liberté d’expression ? s’interroge l’opposition.

Après avoir défilé pour la liberté d’expression après les attentats de Charlie Hebdo, une telle décision est interpellante ! Y aurait-il rupture entre l’être et le paraître ?

Un droit de parole qui remonte à 38 ans

“Un droit de parole qui remonte à minima à 1977, soit à 38 ans !” s’insurge Jean-Pierre Fournier, conseiller de l’opposition. Une atteinte à la démocratie ? En tout cas, il ne sera plus possible pour le public de réagir à chaud sur une question débattue au conseil. Mais il est vrai que c’est le droit du maire. “Il semble que même les gens de sa majorité n’étaient pas au courant de cette décision. Il l’a sortie du chapeau !“, s’étonne un auditeur.

Il n’est pas Charlie !

“S’il ferme les portes de la libre expression, ça va à l’encontre des promesses de campagne”, remarquent d’autres personnes interpellées par ce choix. Il est clair que cette décision est comprise comme une volonté de verrouiller l’expression publique. Visiblement, au conseil municipal, ils ne sont pas Charlie !!!

Des interventions orchestrées et répétitives

Lors des conseils municipaux, la parole est interdite au public, explique Luc Gerecke. A Contrexéville, une tradition permettait aux auditeurs présents de s’exprimer. Ce qui ne me posait aucun problème. Cependant, depuis les dernières élections, une partie du public, (souvent la même), sous prétexte de débat démocratique, reprenait en partie, le contenu du conseil qui venait d’être tenu. Certaines de ces interventions étaient pour le moins orchestrées et répétitives”. Il propose désormais poser sa question par écrit 5 jours avant le conseil municipal.

Comment poser une question 5 jours avant sans connaître l’ordre du jour ?

Le maire ne répond jamais aux questions, déplore un autre auditeur libre. Il prend note, mais on n’a jamais le retour. Poser une question 5 jours avant, demanderait d’avoir l’ordre du jour. Or, on ne l’a pas ! On a l’impression que le maire veut encadrer l’expression”. Luc Gerecke s’en défend. Il s’est engagé à faire des réunions publiques, “où tout le monde pourra s’exprimer librement en dehors du cadre rigide du conseil. Il me semble qu’il s’agit là d’un réel exercice de démocratie.”, déclare-t-il. 

Entendre ce qu’on a à dire

Les auditeurs attendent de voir si ces réunions permettent vraiment d’interpeller les élus.“On verra bien s’il y a une véritable volonté d’entendre ce qu’on a à dire”, modulent-ils, avec une certaine méfiance.

 

 

 

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