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Val d’Ajol – La scierie de Faymont cherche à moderniser son outil de production

Mardi, le préfet était à la scierie de Faymont pour apprécier la situation sur le terrain. La scierie veut moderniser son outil de travail. Il lui faut 1M€ pour construire un bâtiment  qui abritera de nouvelles lignes de production. Le maire, Jean Richard et l’adjoint aux travaux, Jean-Claude Lecharpentier suivaient également la rencontre.

La scierie est actuellement dans une passe difficile. Elle a bien conscience qu’il lui faut aujourd’hui faire face à la concurrence avec toutes les technologies modernes, mais cet investissement pèse trop lourd dans la balance de l’entreprise.

S’offrir un pur sang pour être offensif

L’entreprise vient de refaire ses bureaux. Philippe Fessler, le dirigeant, voudrait fonctionner avec un “pur sang“, qui viendrait remplacer un outil “devenu désuet” et doubler son potentiel de production. Mais pour faire ce pas, il a besoin de l’aide de l’État.

Un contrat d’approvisionnement avec la commune

La scierie travaille avec des résineux et rencontre les mêmes difficultés d’approvisionnement que toute la filière. Pourtant, la commune a signé des contrats d’approvisionnement. “Nous étions précurseurs à l’époque“, précise Jean Richard.  Le contrat fournit 2x3000m3 sur un besoin de 15 000 M3. Philippe Fessler évoque la concurrence des Pays de l’Est “qui ont des bois de la même qualité pour bien moins cher“.

Soutien de la collectivité

“A-t-on dans les Vosges, la volonté  de trouver des solutions pour accompagner les scieries ? interroge Gilbert Payet. La réponse est Non ! Nous ne sommes pas dans une prise de conscience collective, qui permettrait de s’attaquer sérieusement au problème. Les maires regardent le cours et attendent qu’ils montent pour vendre, sans tenir compte des besoins”. La mairie  du Val d’Ajol n’est pas dans ce cas. Elle soutient sa scierie qui représente 25 emplois et une  économie non négligeable sur la vallée.

Charpentes et palettes

Elle est installée là depuis 1900 et produit de la charpente massive de 11 à 12m “avec un outil non adapté” et des palettes. “Nous avons conçu une palette multi-positions pour Vélux, détaille Philippe Fessler. Nous avons quelques clients qui pèsent lourd, mais aussi de petites filatures qui nous prennent de petites quantités”..

Doubler sa productivité

Du fait de ces difficultés d’approvisionnement, la scierie doit aller chercher son bois d’emballage en Normandie, en Allemagne, en Autriche ou même en Sibérie pour certaines essences. Il est certain que pouvoir se fournir sur place permettrait des économies significatives sur le transport. Actuellement, elle réalise un chiffre d’affaires de 2,65M€ pour Faymont Industrie  et 1,65M€ pour la scierie. L’enjeu est de doubler la production.

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